Le site de Sardes est situé à 96 km à l'est d'Izmir
près de la ville de Salihli.
Sardes était la capitale du Royaume
de Lydie. Selon des évidences archéologiques,
une petite communauté vivait déjà au pied du Mont
Tmolos lorsque vers 1200 av. J.C., des guerriers
mycéniens s'y installèrent. D'après Hérodote,
ils étaient les fils d'Heraclès et fondèrent la
dynastie des Héraclides qui règna de 1200
à 680 av. J.C., jusqu'à l'époque de Candaule.
Ce roi fut tué par son ministre Gygès qui
fonda la dynastie des Mermnades. Sous le
roi Ardys (651 - 625), de l'electrum (un
alliage naturel d'or et d'argent) fut découvert
dans la rivière Pactole (Sart Çayi) et
exploité. C'est de cette période que date l'invention
de la monnaie. Bien que Sardes fut dévastée par
les Cimmériens, le royaume atteignit son apogée
et étendit ses frontières au maximum sous le règne
(560 - 546 av. J.C.) du célèbre roi Crésus
(qui est à l'origine de l'expression " riche
comme Crésus! "). Il dut sa formidable fortune
lorsque l'électrum fut traité pour obtenir de
l'or et de l'argent purs (la mission Harvard-Cornell
à mis au jour une raffinerie datant de l'époque
de Crésus). Crésus était si fier de ses possessions
qu'il se vantait en montrant ses richesses à ses
visiteurs. Il demanda à l'un d'entre eux, le sage
grec Solon, si un autre homme pouvait être
aussi heureux. La réponse de Solon fut "
qu'un homme ne pouvait se considérer heureux qu'au
moment de mourir, car il ne savait pas quel sort
lui réserveraient les dieux ". Inquiet de
la puissance grandissante des Perses,
Crésus fit de généreuses offrandes au Temple d'Apollon,
à Delphes, où la Pythie lui dit que " s'il
entrait en guerre contre Cyrus, un grand
empire serait détruit ". Ayant mal interprété
l'oracle, il attaqua Cyrus mais dut battre en
retraite et fut assiégé dans Sardes. La ville
fut finalement prise avec ses richesses (546 av.
J.C.), et Crésus qui se croyait au delà de l'infortune,
fut condamné à mort. Monté sur le bûcher, il proféra
les paroles de Solon. Cyrus fut tellement impressionné
qu'il épargna Crésus, l'emmena à Ecbatane où il
fit de lui son conseiller. Sardes devint le siège
de l'administration perse de l'ouest de l' Asie
Mineure. Les Perses construisirent
la Voie Royale, artère
commerciale de plus de 2500 km drainant les richesses
depuis Sardes jusqu'au Golfe Persique. Lors des
révoltes des cités ioniennes, les Athéniens
brûlèrent Sardes qui resta sous domination perse
jusqu'à ce qu'elle se rende à Alexandre
le Grand en 334 av. J.C.. Après les Séleucides,
Sardes tomba aux mains des Romains
puis fut annexée au Royaume
de Pergame. La ville perdit de son importance
(les mines d'or étaient épuisées depuis longtemps)
mais demeura florissante. Une communauté juive
importante et prospère se développa à Sardes.
A la période
byzantine la ville devint le siège d'un diocèse.
Une des Sept
Eglises de l'Apocalypse" y fut fondée.
Les ruines de Sardes peuvent être divisées en
quatre zones :
La Nécropole Lydienne
avec les Tumuli Royaux sont situés à Bintepeler
("les Mille Collines") au nord-ouest de
Salihli. D'après Hérodote, le plus important des
tumuli, d'un diamètre de 355 m et d'une hauteur
de 69m, était celui du Roi Alyattes.
La
Ville Antique comprend :
- le Complexe des Thermes et du Gymnase (milieu
du IIème siècle ap. J.C.) aux salles organisées
symétriquement. La palestre,
située dans la moitié est du complexe, servait aux
activités sportives. Les thermes
se trouvaient à l'ouest dans les salles voûtées.
Le bâtiment pricipal à deux étages possède une cour
de marbre à colonnade.
- la Synagogue : au IIIe siècle ap. J.C.,
la partie sud de la palestre fut donnée à la communauté
juive de la ville et subit des modifications afin
d'abriter une synagogue. Elle se compose d'une cour
à colonnade avec trois portes ouvrant sur la salle
principale. Le sol était presque entièrement recouvert
de mosaiques et les murs de marbres polychromes
figurant des dessins géométriques. La synagogue
pouvait contenir 1000 personnes. C'est la plus vaste
des premières synagogues du monde méditerranéen
qui a été mise à jour jusqu'à présent. Des rangées
de magasins sont contigus à la synagogue.
Le
Temple d'Artémis est situé dans la vallée du
Pactole: longtemps après que les Athéniens eurent
incendié le temple initial dédié au culte de la
déesse - mère anatolienne Cybèle puis à Artémis,
le Temple d'Artémis de
style ionique fut
construit par étapes à la période
hellénistique. Il fut terminé puis reconstruit
à la période romaine après avoir été fortement endommagé
par le violent séisme de 17 ap. J.C. (environ 300
av. J.C. - début du IIe siècle ap. J.C.). C'était
un des plus grands des temples antiques et il comptait
8 colonnes sur chaque façade et 20 sur les côtés.
A l'angle sud-est se trouve les ruines d'une chapelle
byzantine en briques.
l'Acropole
de la ville est située sur le Bozdag (l'antique
Mont Tmolos). Içi se trouvent des remparts (VIe
siècle av. J.C.) et les ruines de la forteresse
byzantine.
D'importantes trouvailles incluant les mosaiques
provenant des fouilles de Sardes sont exposées au
Musée Archéologique de Manisa.
Le Temple d'Artemis
Le Temple d'Artemis et l'Eglise Byzantine
Le Complexe des Thermes-Gymnase
La Cour de Marbre
Colonnes aux fûts en spirale
Chapiteau Ionic
Chapiteau Corinthien
Vue sur le Gymnase depuis la Synagogue
Portique entourant la Palestre
La Synagogue
Marbres Polychromes couvrant les murs de la Synagogue
Autel pour les offrandes decoré avec des aigles et gardé par des lions
IZMIR
Cliquez pour agrandir
Izmir,
qui est située au fond du long et étroit Golfe
d’Izmir, est la troisième grande
ville et le second port de Turquie. Connue
sous le nom de « Perle de l’ Egée », Izmir
est une agréable et vivante ville moderne
qui s’ élève en terraces sur les pentes des
montagnes environnantes. Ses avenues sont
larges et bordées de palmiers tout comme l’est
le long front de mer (la Promenade
du Kordon ) où
il est agréable de faire une promenade en
phaéton (calèche). Izmir est également un
important centre touristique, d’art et de
culture, de commerce et d’industrie. La ville
est réputée pour la douceur de son climat
en hiver et en été la chaleur est tempérée
par une constante brise de mer rafraîchissante.
D’après une légende, la ville aurait été fondée
par les Amazones* qui vinrent
guerroyer jusque sur les rivages égéens, et son
nom antique, Smyrna, est dérivé d’ une reine amazone
appelée «Smurna».
Des fouilles ont révèlé que la plus ancienne occupation
à Izmir remonte au IIIe millénaire, de nos jours
à l’emplacement de Bayrakli. Dans l’antiquité,
la plaine de Bornova était recouverte par la mer,
et le tertre cité plus haut était une petite péninsule
dans la Baie d’Izmir. Les premiers habitants étaient
des natifs d’Asie Mineure, appelés Lélèges. Vers
1500 av. J.C., la ville subit l’influence de l’Empire
Hittite (deux bas-reliefs trouvés dans la
région confirment cette influence). Au XIe siècle
av. J.C., Smyrne devint une colonie
éolienne connue alors sous le nom de Smurna
écrit Smyrna par les anciens Grecs. La ville entra
en concurrence avec les colonies voisines, et
des Ioniens de Colophon
venus s’installer à Smyrme, finirent par en prendre
possession au début du VIIIe siècle av. J.C.,
et en faire la treizième cité de la Confédération
Ionienne. Cette période de prospérité prit
fin avec la conquête et la destruction de la ville
par le roi lydien
Alyatte III vers 600 av. J.C. Elle fut ensuite
conquise par les Perses
en 546. Alexandre
le Grand mit fin à leur souveraité en 333
av. J.C. et fit reconstruire une nouvelle ville
par Lysimaque
sur les pentes du Mont Pagos (Kadifekale). D’après
Pausanias, un jour, Alexandre le Grand
s’en alla chasser sur le Mont Pagos et s’endormit
sous un platane, devant le temple des Deux Némésis.
Les déesses lui apparurent en songe et lui dirent
de créer une nouvelle cité où s’installerait la
population de
l’ancienne cité. Comme le voulait la coutume,
l’oracle d’Apollon à Claros fut consulté et déclara
: « Trois et quatre fois heureux ceux qui vont
habiter Pagos au delà du Mélès sacré ».
La ville, devenue vassale du Royaume
de Pergame, fut incorporée dans l’Empire
Romain en 133 av. J.C., lorsque le roi Attale
III, à sa mort, légua son royaume à Rome.
Durant la période romaine, seule une petite partie
de la ville se trouvait sur le tertre, la plus
grande partie étant centrée autour du port en
terrain plat. Strabon, le célèbre historien, mentionne
que Smyrne était la plus jolie des villes ioniennes
de son temps et rivalisait avec Pergame et Ephèse
: ses rues étaient larges et pavées, et elle était
pourvue de beaux bâtiments. L’un d’ eux était
le Homereion. Les habitants de Smyrne avaient
une grande considération pour Homère.
Ils pensaient qu’il était né dans leur ville et
lui érigèrent un monument qu’ils appelèrent l’Homereion.
Toujours d’après Strabon, à l’intérieur, il y
avait un autel et une statue d’Homère sculptée
dans du bois. Des monnaies en argent et en bronze
frappées à Smyrne et portant l’effigie et le nom
du poète, ont été trouvées à Izmir, mais l’emplacement
du monument n’a pas été découvert. De cette période
brillante, rien n’a subsisté sauf l’agora,
qui est très bien préservée. Elle fut reconstruite
par l’Empereur Marc-Aurèleet son épouse Faustine,
après le grand séisme de 178 ap. J.C..
Amazone
coiffée d’ une tourelle portant sur l’épaule
un bipennis (hache à deux tranchants) –
IIe siècle ap. J.C.
Alexandre
endormi sous un platane et Les deux Némésis
250 ap J.C.
Homère
assis,
la main sous le menton
125 av. J.C.
Au début de l’ère chrétienne, Smyrne joua un grand
rôle dans le développement du christianisme
et devint un évêché. Une des Sept
Eglises de l'Apocalypse" y fut fondée.
A partir de la période
Byzantine, au IVe siècle, l’envasement des
ports d’ Ephèse, Priène
et Milet profita à Smyrne
qui, elle, continua de prospérer. Au VIIe, la
ville souffrit des invasions arabes. Suite à la
Bataille de Manzikert en 1071, les Turcs
seldjoukides progressèrent jusqu’à la côte
de la Mer Egée et capturèrent Smyrne où ils établirent
un arsenal maritime. Les défaites subies par les
Byzantins aboutirent à l’intervention directe
des Occidentaux dans les affaires d’Orient, et,
au début de la Première
Croisade, Smyrne fut reprise par les Byzantins.
A la suite d’accords qui devaient favoriser la
reprise de Constantinople
qui était passée sous la domination des Latins,
les Byzantins firent de grandes concessions aux
Génois comprenant
le contrôle de Smyrne. Profitant des désordres
occasionnés par la mainmise des Génois sur la
ville, en 1310, le fort qu’ils avaient construit
tomba aux mains de Umur Bey, l’émir d’Aydin. Comme
les Turcs avaient reconstruit les installations
portuaires et les chantiers maritimes en vue de
permettre des expéditions navales contre les îles
de la mer Egée, en 1344, l’endroit fut capturé
par les Chevaliers Francs de Rhode. Les chevaliers
le conservèrent jusqu’en 1402, date à laquelle
ils durent l’abandonner au mongol Tamerlan
qui, avant sa retraite en Iran, le redonna à l’émir
d’Aydin. En 1415 Smyrne fut finallement prise
par Mehmet I Çelebi
et incorporée dans l’Empire
Ottoman.
En dépit de deux tremblements de terre dévastateurs
en 1688 et 1778, Izmir demeura l’une des villes
les plus florissantes de l’Empire. Elle acquit
une nouvelle place prépondérante lorsque l'influence
commerciale européenne se développa sur la côte
avec la constitution d'une société levantine cosmopolite
et brillante composée de Français, d’Anglais,
de Hollandais et d’Italiens. La première usine
de textile y fut ouverte au XVIIIe siècle et la
première usine à papier au XIXe. Son port et l'introduction
des voies ferrées contribuèrent à une industrialisation
précoce. Au début du XXe siècle, Izmir était un
centre de commerce et une ville de loisirs rivalisant
avec les deux grandes villes ottomanes de l’Epoque
: Istanbul et Salonique.
Le 15 mai 1919, à la fin de la Première Guerre
Mondiale, Izmir fut occupée par la Grèce, et le
Traité de Sèvres (1920) lui donna la domination
de la ville et de sa région. Pendant la Guerre
d'Indépendance, le 9 septembre 1922, la ville
fut reprise par les forces armées turques, et
le Traité de Lausanne (24 juillet 1923) redonna
Izmir à la nouvelle République
Turque. La ville souffrit de cette période
de guerre et du plus grand incendie de son histoire
qui se déclara le 13 septembre 1922, mais elle
renaquit rapidement de ses cendres.
* Les Amazones sont une tribu
légendaire de femmes guerrières qui, selon les
anciens Grecs, vivaient en Asie Mineure sur la
côte nord-est de la Mer
Noire où elles créèrent un état belligérant.
Afin de pouvoir avoir une progéniture, elles avaient
des relations avec des hommes qui étaient leurs
voisins et leur envoyaient leurs rejetons mâles
lorsqu’elles ne les tuaient pas. Elles gardaient
les filles pour les élever en tant que futures
guerrières et leur brûlaient le sein droit pour
qu’elles ne fussent pas gênées lorsqu’elles tiraient
à l’arc au cours des batailles. De là vient le
nom d’ « Amazones » qui signifie « sans poitrine
». Menées par leur reine, elles se battaient auprès,
ou contre, les plus grands héros épiques. Elles
se seraient battues contre les Achéens durant
la Guerre de Troie, mais elles furent vaincues
et leur reine, Penthésilée, fut tuée par Achille
à l’extérieur de Troie.
A voir dans la ville:
Bayrakli: les fouilles menées
à Bayrakli ont révélé un bâtiment à une pièce
en brique crue datant du Xe siècle av. J.C., qui
est la maison la plus ancienne et la mieux préservée
de cette période. Le Temple
d’Athéna qui date de la fin du VIIe siècle av.
J.C., est la construction religieuse grecque la
plus ancienne d’Asie
Mineure.
La
"Citadelle de Velours" (Kadifekale)
domine la ville du haut de l'ancien Mont
Pagos. Le panorama sur la ville et le Golfe
d’ Izmir y est magnifique. Les vestiges
de citernes utilisées durant les périodes
romaine et Byzantine se trouvent dans l'enceinte
la citadelle. Ces citernes formaient le
centre du réseau alimentant en eau l'antique
ville de Smyrne.
L’Agora, qui est bien préservée,
fut conçu sur plan hippodamien comme la
ville antique de Smyrme. L'agora
qui était le coeur économique et
politique de la cité, était située
au pied de l'acropole (Mont Pagos) en surplomb
du port antique qui fut plus tard remblayé
et où se trouve le Bazar (Kemeralti). L'agora
fut reconstruite par Marc Aurèle après
le grand séisme de 178 ap.J.C.. L'agora
était entourée de stoas (portiques)
sur trois côtés et d'une grande basilique
romaine (bâtiment publique utilisé
par les fonctionnaires impériaux, les magistraux
de la cité et par les hommes d'affaire)
sur son côté nord. La basilique de
Smyrne (mesurant 165 m sur 28 m) était
une structure à trois étages avec
un grand hall central. A cause de l'importance
de la pente du terrain, le niveau inférieur
des bâtiments au nord et à l'ouest
est en partie souterrain et possède de
longues galeries voûtées. La présence
de nombreux magasins construits côte à
côte sous la basilique indique que ce lieu
était utilisé en tant que marché
couvert. Son sous-sol, constitué de quatre
allées, est bien conservé. Dans
les deux premières travées, couvertes
d'arcs en berceau, des fouilles ont révélé
des graffiti, dessins et inscriptions.
Le portrait de Faustine, l'épouse de Empereur, qui aida à la reconstruction de la ville, apparaît sur la clé de voûte de la porte monumentale dans la continuation du portique ouest.
La porte était divisée par deux arcs.
Portique ouest
La stoa ouest est composée de trois allées parallèles
Niveau inférieur du portique ouest
Vestiges de la Basilique qui fut réutilisée plusieurs fois
Le sous-sol de la basilique, comprenant quatre allées parallèles,
est bien conservé. La troisième allée est un large couloir
desservant deux imposantes entrées distantes de 80 m.
La partie au centre de l'agora fut transformée en un cimetière durant la période Ottomane,
situation qui perdura jusqu'au début des fouilles en 1932.
Les aqueducs de Sirinyer et Yesildere,
deux exemples d’ingénieurerie romaine enjambant
la rivière Mélès, ont approvisionné Izmir en eau
tout au long des époques byzantine et ottomane.
L’Eglise St Polycarpe a été
construite en 1820 par le Révérend
Père Polycarpe de Smyrne et rattachée
à la mission française. Le curé
et Supérieur des Capucins dédia l'église
à St Polycarpe, dont il prit le nom. Né en 70,
Polycarpe était un disciple de St
Jean. Il devint évêque et le représentant
des églises d'Asie Mineure, consacrant
une grande partie de sa vie à combattre le gnostisme
et tous les hérétiques. En 155, il fut martyrisé
à Smyrne par les Romains. Il devint le
saint patron de Smyrne.
L'Eglise St Polycarpe est située sur le Necatibey
bulvari. La messe y est célèbrée le dimanche à
11 heures.
Heures de visite pour les groupes : de 08:30 à
midi et de 15 heures à 18 heures sauf le dimanche.
Heures de visite pour individuels: de 15 heures
à 17 heures sauf le dimanche.
La Mosquée d’Hisar, construite
par Yakup Bey en 1592, se trouve à côté du Han
de Kizlaragasi. C’ est la plus ancienne, la plus
grande et la plus intéressante mosquée de la ville.
Kizlaragasi Hani, un han
construit en 1741 et restauré en 1993, est un
be exemple de l’architecture
ottomane du XVIIIe siècle. C’ est aujourd’
hui un agréable endroit pour le shopping.
Le Musée Archéologique, situé
près de la Place de Konak, renferme une superbe
collection d’antiquités comprenant les statues
de Poséidon et de Déméter, qui dans les temps
anciens, décoraient l’agora. (fermé le lundi)
Le Musée Ethnographique, situé
près du musée archéologique, renferme des objets
d’artisanat folklorique, une belle collection
de tapis de
Pergame et de Gördes, des costumes traditionnels...
Le Musée des Beaux Arts, situé
à Konak, renferme des tableaux de peintres
turcs.
Le Musée Ataturk est situé dans
la rue du même nom.
Le Musée d’Art Selçuk Yasar est un musée
privé situé sur le Boulevard Cumhuriyet. Il renferme
une collection d’ art du XXe siècle.
Le Musée d’Histoire Naturelle,
situé à Bornova, présente l’environnement naturel
et la faune de la région égéenne.
La
Tour de l'Horloge (Saat Kulesi),
le symbole d'Izmir, est située sur la Place
Konak à proximité des ruelles du Bazar de
Kemeralti. Elle fut érigée en 1901 sur l'ordre
du sultan Abdülhamit
II, à l'occasion du 25 ème anniversaire
de son accession au trône. La tour, qui
mesure 25 m de haut, est construite en style
ottoman tardif élaboré. L'horloge fut offerte
par l'Empereur d'Allemagne Wilhem II (Guillaume
II).
Le Bazar de Kemeralti offre une
variété infinie d’articles
artisanaux, tapis, peaux et cuirs, bijoux,
vêtements et souvenirs, ainsi que les figues et
les raisins secs pour lesquels Izmir est réputée.
Havra Sokagi, située dans le
quartier de Kemeralti, est une rue particulièrement
intéressante pour ses vieux bâtiments et synagogues
(« havra » dérive du mot hébreu « hebhrah » qui
signifie synagogue).
Asansör
(l’Ascenseur), situé à Karatas, fut construit
par Nissim Levy en 1907. Il permet l’accès entre
la rue basse et la rue haute, cette dernière se
trouvant 51 m plus haut. Là est aménagée une promenade
dotée d’un restaurant et d’un café panoramiques
avec une vue imprenable sur le Golfe d’Izmir.
Dario
Moreno Sokagi, la rue ainsi nommée
en mémoire du célèbre chanteur Dario Moreno,
est située à proximité de la Place Konak
et mène à l'Asansör. Dario Moreno, né dans
la ville égéenne d'Aydin en 1921 et issu
d'une famiile juive pauvre, grandit à Izmir
puis vécut dans une maison située dans cette
rue du quartier de Karatas après qu'il eût
commencé à gagner de l'argent grâce à la
musique. Une des plaques commémoratives
sur le mur de la maison relate les dernières
volontés de l'artiste qui écrivit les paroles
de la chanson "Canim Izmir", "
Mon Izmir Chérie":
Canim
Izmir, tatli ve sevgili sehrim!
Bir gün senden sayet uzakta ölürsem,
Beni sana getirsinler.
Fakat mezarima götürürken
Öldü demesinler, uyuyor desinler.
Koynunda tatli Izmir'im.
Mon
Izmir chérie,
ma douce et bien-aimée ville!
Si un jour je mourais loin de toi,
Puisse-t'on me ramener vers toi.
Mais, alors que l'on me transportera
dans ma tombe
Que l'on ne dise pas "Il est mort",
Que l'on dise plutôt, "Il dort".
En ton sein, mon Izmir chérie.
Dario
Moreno est décédé le 1er décembre 1968 à
l'âge de 47 ans à Istanbul. Il n'a pas été
enterré à Izmir mais en Israel.
Pasaport
(le mot turc pour passeport) est le nom des docks
et de la jetée situés entre les Places Konak et
Cumhuriyet. Les bâtiments des docks furent construits
dans le style « Renaissance » turc. Les anciens
cafés où l’on fumait le narghilé
et qui servaient thé
et café turc, sont
progressivement remplacés par des pubs et des
cafés modernes.
Karsiyaka,
qui signifie la « rive opposée », est un agréable
quartier de la rive nord d’Izmir. Karsiyaka est
l’antique Cordelia.
Kültürpark,
le plus important parc d’Izmir, offre de nombreuses
activités. C’ est içi qu’a lieu la Foire Internationale
d’Izmir. On y trouve un parc d’attraction, un
zoo, des restaurants et des jardins. Le Parc Adnan
Saygun, Insan Haklari Parki (le Parc de Droits
de l’Homme) avec ses statues modernes comprenant
l’imposant Monument des Dauphins, le Parc de Muammer
Aksoy, sont d’autres parcs de la ville.
A Balçova,
se trouve la plus grande station thermale
de Turquie.
Le
Paradis des Oiseaux d’Izmir
est situé à Çamalti, à 15 km au nord de Karsiyaka.
Cette zone préservée abrite de nombreuses espèces
comme les flamants et les pélicans.
La
spécialité culinaire d’Izmir est le « Izmir köfte”
(boulettes de viande), cependant les plats composés
d’herbes de toutes sortes tiennent une place privilégiée
dans la cuisine égéenne.
Lorsqu’arrive le printemps, les marchés regorgent
de légumes verts, la plupart étant des variétés
sauvages locales cueillies dans les champs et
dans les montagnes alentour tel que le radika,
turpotu, hardalotu et bien d’autres encore. Les
feuilles sont tout justes blanchies et servies
avec un filet d’huile d’olive et citron. Ces spécialités
sont servies dans de nombreux restaurants et particulièrement
dans le quartier très coloré de Kemeralti et à
Kordonbuyu où se trouvent également des restaurants
de poissons qui proposent de délicieux poissons
dont la daurade locale (çipura).
Le Festival International
d'Izmir a lieu chaque année en juillet (des représentations
sont données dans divers endroits de la ville
et dans les alentours, incluant le théâtre
d’ Ephèse), et la Foire Internationale d'Izmir
en septembre.
Izmir
est dotée d’un aéroport de lignes domestiques
et internationales. Des Ferries relient Izmir
à Venise en Italie.
Les
agréables stations balnéaires et leurs belles
plages au pavillon bleu situées autour d'izmir
et en particulier à l'ouest dans la Péninsule
de Çesme, attirent énormément de touristes dans
la région.