Le musée D'Ephèse, situé à Selçuk
même, contient des pièces provenant des fouilles
effectuées à Ephèse, à la Basilique de St Jean,
au Monument funéraire de Belevi et dans la région.
On y remarquera tout particulièrement les deux
statues en marbre blanc d'Artemis, la Déesse
de la Fertilité, de l’Abondance et de la Terre qui
a été vénérée comme auparavant la Déesse - Mère
anatolienne Cybèle. La statue la plus imposante,
connue sous le nom de « Grande Artémis », mesure
2,92 m et date du Ier siècle ap. J.C.. La deuxième,
appelée « la Belle Artémis », mesure 1,74 m et date
du IIe siècle ap. J.C.. Les quatre rangées de protubérances
sur sa poitrine ont été interprétées comme étant
des seins, des oeufs, des figues etc...mais d’ après
une théorie plus récente, elles sembleraient plutôt
représenter des testicules de taureaux, qui sont
eux aussi un symbole de fécondité (les taureaux
faisaient l’ objet d’un culte et étaient aussi sacrifiés
à Aphrodite). Le musée possède une section sur les
gladiateurs et l’on y verra aussi
une intéressante reconstitution d’une des «maisons
de la pente» mises au jour à Ephèse.
Depuis 1898, des fouilles sont menées par l’Institut
Archéologique Autrichien. Les premiers objets, provenant
de leurs fouilles, sont exposés au Musée
d’Ephèse de Vienne, installé dans le Neue
Burg. Les pièces les plus importantes sont la longue
frise du Monument des Parthes, de 40 m de long,
et la statue en bronze d’un athlète appartenant
au groupe d’« Hercule et le Centaure ».
Artemis
Gladiateurs
Figurine en or d'une femme (VIIe siècle av. J.C.)
Le
Temple d'Artémis (Artemision) fut
construit pour la première fois au VIe siècle
av. J.C., et reposait sur 127 colonnes ioniques.
Reconstruit de 334 à 250 av.J.C. après un
incendie (provoqué par un fou qui voulut se
faire remarquer) qui eut lieu la même nuit
que la naissance d'Alexandre
le Grand (23 juillet 356 av.J.C.), le
temple attirait des pélerins de toute l'Asie
Mineure car il était considéré comme l'une
des Sept Merveilles du Monde par la
richesse de sa décoration, ses dimensions
gigantesques, sa magnificence et son luxe.
Le christianisme
étant devenu religion d'Etat, le temple tomba
en disgrâce et fut détruit par une foule en
colère au Ve siècle ap. J.C., puis devint
une carrière de marbre pour les constructions
byzantines. De cette merveille, il ne reste
sur place qu'une seule colonne redressée et
quelques fragments architecturaux que l'on
peut voir à la sortie de Selçuk à droite
sur la route de Kuşadası.
Une des représentations de l'Artemision
La citadelle - la mosquée d' Isa Bey - la Basilique de St Jean
Vestiges de l' Artemision
La
Basilique de St Jean:
d'après l'opinion basée sur des décisions
remontant aussi loin que le Concile d'Ephèse
en 431, l'Apôtre
Jean vint à Ephèse accompagné de la Vierge
Marie. Alors qu'il était en train de mourir
sur la croix, Jésus confia sa mère, Marie,
aux bons soins de Jean, son disciple bien-aimé
qui l'amena à Ephèse entre les années 37 et
48. Jean, après 67, passa le restant de sa
vie à prêcher
l'évangile. Plus tard il fut exilé sur
l'île de Patmos où il écrivit l'Apocalypse,
et revint à Ephèse en 95. Là, il vécut au
sommet de la colline d'Ayasuluk où il fut
enterré lorsqu'il mourut à l'âge de cent
ans environ. Au début, sa tombe était signalée
par une stèle qui fut placée dans une église
au IVe siècle.
La tombe de Saint-Jean
Une basilique construite par l'Empereur
Justinien (527-565) lui fut dédiée au VIe siècle.
Les murs construits autour de la basilique furent
renforcés avec de grands blocs de marbre provenant
d’Ephèse, et une enceinte extérieure fut ajoutée
afin de mieux la protéger lors des attaques des
pirates et des Arabes aux VII et VIIIe siècles.
L’enceinte était percée de portes ouvrant à l’est,
à l’ouest et au sud. La porte principale est la
« Porte de la Persécution » (Jean fut menacé deux
fois de mort sous l’Empereur Domitien), qui était
flanquée de deux tours. On y pénétrait par un atrium
ouvrant sur le narthex. La basilique à trois nefs,
dont les dimensions sont de 40x110 m, est cruciforme.
Elle est faite en pierre et en brique, et autrefois
son toit était formé par six dômes. La tombe de
St Jean, aujourd’hui recouverte de marbre, était
située sous la coupole centrale, qui était à l’origine
supportée par les quatre colonnes aux cannelures
en spirale. Comme le montre la maquette exposée
dans le musée, la tombe était recouverte d’une mosaique
de marbres de différentes couleurs. Au Moyen-Age,
l’église était un lieu important de pélerinage,
et une croyance attribuait des propriétés magiques
et curatives à la fine poussière qui montait de
la tombe par l’ouverture située au-dessus. Les monogrammes
de l’ Empereur Justinien et de Theodora
sont inscrits sur les chapiteaux des colonnes situées
sur le côté nord. La chapelle au nord de l’abside
fut construite plus tard au Xème siècle, et comprend
des fresques dont une représentant St Jean. A côté
du bâptistère s’élève un petit bâtiment où étaient
conservées des reliques. Une terrasse, sur laquelle
se trouve un atrium, avait été construite afin de
renforcer la partie ouest de l’édifice. Après 1304,
lorsque Ephèse passa sous domination turque, une
partie de l’église fut convertie en mosquée. La
basilique fut détruite par un tremblement de terre
vers la fin du XIVe siècle.
La citadelle
est située au sommet de la colline
d’Ayasuluk qui domine Selçuk. Elle fut
construite au VIe siècle par les Byzantins de façon
à assurer une meilleure protection d’Ephèse qui,
à l’ époque, s’était affaiblie considérablement.
Les Seldjoukides
renforcèrent et agrandirent la citadelle qui fut
utilisée jusqu’au début de la période
ottomane.
LaMosquée d'Isa Bey, située
en contre-bas de la Basilique de St Jean,
est un magnifique exemple de l'art
turc de transition entre les époques seldjoukide
et ottomane. Elle
fut érigée en 1375 pour Isa Bey, petit-fils
du fondateur de l’émirat des Aydınoğulları
dont dépendait Ayasuluk.
Cette mosquée, d’une conception assez surprenante,
fut construite par l’architecte Ali de Damas.
La mosquée est composée d’une immense cour
intérieure qui était entourée de portiques
couronnés par des coupoles aujourd’hui disparues.
Seules quelques colonnes antiques, provenant
des bains
et du gymnase du port d’Ephèse, ont subsisté
ainsi que la fontaine aux ablutions octogonale.
L’entrée à la salle de prière, qui est composée
de deux nefs couvertes par des plafonds à double
pente, se fait par une porte à triple arcature.
La salle du mihrab est couronnée par deux coupoles
supportées par quatre colonnes et chapiteaux antiques.
Les pendentifs sont décorés de faiences émaillées
bleue et turquoise.
La
Maison de la Vierge (Meryemana)
est située dans les hauteurs d’Ephèse, sur
le Mont Bülbül que l'on atteint après 9 kilomètres
d'une route panoramique.
D’après l’ opinion basée sur des décisions
remontant aussi loin que le Concile d’ Ephèse
en 431, l’Apôtre
Jean vint à Ephèse accompagné de la Vierge
Marie : alors qu’ il était en train de mourir
sur la croix, Jésus demanda à Jean, son disciple
bien-aimé, de prendre soin de de sa mère.
Jean, jugeant qu'il était dangereux pour Marie
de rester à Jérusalem, entre les années 37 et
48, l'amena à Ephèse. Marie vécut et finit ses
jours dans un endroit isolé alors que Jean passa
le restant de sa vie à prêcher
l'évangile.. Anne Catherine Emmerich (1774-1824),
nonne Allemande qui n'est jamais venue à Ephèse,
eut des visions où elle décrivit la dernière demeure
de la Vierge Marie au sommet d'une colline à Ephèse.
Après avoir lu le livre de Clemens Brentano intitulé
« La Vie de la Vierge Marie » et contenant les
révélations de A.C. Emmerich, un prêtre nommé
Gouyet découvrit l'endroit décrit,
envoya un rapport à Paris et à Rome, mais ne fut
pas pris au sérieux. Dix ans plus tard, en 1891,
H. Jung trouva à son tour les
ruines d'une « chapelle » qui correspondait aux
descriptions faites, et appelée Panaghia
Capouli par les chrétiens des environs
: c'était un petit lieu de culte dont le toit
s'était écroulé, aux murs en ruine, et là se trouvait
une statue, aux mains cassées, de la Vierge Marie.
A son retour, il convainquit P. Eugene
Poulin, Supérieur des Lazaristes d'Izmir,
de l'accompagner avec une équippe de recherche
scientifique. Des fouilles et des restaurations
furent faites jusqu'en 1894. En 1950-51, au cours
de fouilles pratiquées en vue de la construction
d'une église, une source sacrée aux eaux légèrement
salées et au propriétés curatives, fut découverte.
Cet endroit fut officiellement déclaré reliquaire
par l'Eglise Catholique Romaine en 1896. Il fut
sanctifié par Paul VI en 1967,
après que le Vatican ait confirmé que la Vierge
Marie avait bien passé les dernières années de
sa vie içi. Depuis la visite de Jean Paul
II en 1979, l'endroit est devenu un lieu
de pélerinage très frequenté, et chaque année,
au 15 août, une cérémonie est célèbrée afin de
commémorer l'Assomption de la Vierge.
La messe est célébrée
chaque matin à 07:30 et le dimanche matin à 10:30.
Le
Festival de "Lutte de Chameaux"
a lieu chaque année en Janvier à Selçuk.
La lutte de chameaux est, à présent, pratiquement
limitée à la seule région égéenne, alors qu'elle
était autrefois étendue à une plus grande
partie de l'Anatolie.
A 12 km au sud de Selçuk
et à 14 km à l’est de Kuşadası
se trouve le village de Çamlık,
célèbre depuis 1991 pour son Musée des Locomotives
à Vapeur (Buharlı Lokomotif Müzesi) qui
possède une des plus grandes collections de locomotives
à vapeur d’Europe. La gare de Çamlık était située
sur la première ligne ORC, la plus ancienne de Turquie.
Comme elle se trouve à l’ endroit le plus élévé
et le plus difficile de la ligne où il y a une forte
inclinaison et des courbes très prononcées, la gare
n’est plus utilisée (sauf pour un tortillard qui
va de Selçuk à Ortaklar) depuis que la ligne principale
İzmir – Aydin suit un nouveau tracé. Parmi les diverses
choses exposées au musée, l’on remarquera
deux intéressantes grues de quai fonctionnant manuellement.