Kızkalesi,
l'antique Korykant, est une petite station
balnéaire. Le château de Korykos
fait face à celui de Kızkalesi
(le Château de la Belle) construit par
les rois arméniens sur un îlot à 200
m du rivage. A l'origine, les forteresses
étaient reliées par une digue.
NARLIKUYU
A Narlıkuyu, un charmant village de pêcheurs
niché dans une petite baie où se trouvent
de sympathiques restaurants de poisson,
se trouve un minuscule musée
qui contient une superbe mosaique de la
période romaine. La mosaique représente
les Trois Graces Héra,
Athéna et Aphrodite
auxquelles le mythe de la Pomme de la Discorde
est lié : Zeus préparant un banquet à l’
occasion des noces de Pélée et Thétis, ne
voulut pas inviter la déesse Eris - appelée
plus tard Discorde par les Romains – car
elle prenait un malin plaisir à créer des
disputes parmi les mortels et les immortels.
Eris, dont l’apparence était horrible, était
furieuse et elle confectionna une pomme
en or sur laquelle elle inscrivit “KALLISTI”
(« A La Plus Belle »). Le jour du mariage
elle réussit à à faire rouler la pomme sur
le sol de la salle de banquet. Trois des
déesses invitées, Athena, Hera, et Aphrodite,
la revendiquant à cause de l’inscription,
commencèrent à se disputer. Zeus, afin de
les calmer, en appela au jugement de Pâris,
mais les déesses le tentèrent chacune à
sa façon. Athéna lui offrit des victoires
guerrières héroiques et Héra une immense
richesse, mais Pâris choisit Aphrodite qui
lui offrit son aide afin de séduire et enlever
la plus belle femme de la terre: Hélène
la femme de Ménélas, le roi de Sparte qui
s’embarqua pour Troie
avec son armée afin de récupérer son épouse.
Telle est l’origine de la Guerre de Troie
!
Dans
la région de Narlıkuyu se trouvent les Grottes
de Cennet (Paradis) et une chapelle
du Ve siècle, les Grottes de Cehennem
(Enfer) qui sont très profondes, et les Grottes
de Narlıkuyu remplies de stalactites et de
stalagmites et dont l'air humide est censé
être bénéfique en cas de maladie respiratoire.
MERSIN (İCEL)
Mersin, le plus grand port franc turc sur
la Méditeranée et totalement artificiel, est
un centre industriel très actif (raffineries)
de développement récent, situé au fond d'un
large golfe. Il est le carrefour de routes
importantes et de voies ferrées. La ville
même de Mersin est moderne et agréable avec
de grandes avenues bordées de palmiers.
La Foire Internationale de Mersin a lieu chaque
année en septembre, et le Festival des Arts
et de la Culture en septembre-octobre.
A 12 km à l'ouest de Mersin, à Viranşehir,
se trouve l'antique Soloi (le soleil)
qui fut fondée en 700 av. J.C. par des Rodhiens.
Après être passée sous domination perse et
grecque, la ville ville passa aux mains des
pirates qui en devinrent les nouveaux colons.
Ces gens avaient, entre autres, la mauvaise
réputation de parler un horrible grec. Aujourd'hui
le mot "solécisme", qui vient du
nom Soloi, est toujours utilisé. Au milieu
du Ier siècle av. J.C., le général romain
Pompée prit la
ville qui fut reconstruite sous le nom de
Pompeiopolis. De cette période une
belle rangée de colonnes à chapiteaux
corinthiens ainsi que le port ont subsistés.
TARSE
Tarse
est située sur la rivière Tarsus,
l'antique Cydnos. Tarsus qui, à l'origine,
était un port maritime important, se trouve
aujourd'hui, à cause de l'envasement, à
une quinzaine de kilomètres à l'intérieur
des terres.
Probablement
d'origine
hittite,
comme toutes les cités de Cilicie,
Tarsus fut tour à tour assyrienne,
perse, grecque,
romaine (Cléopâtre,
remontant la rivière sur un navire décoré,
y fit sont entrée assise sur son trône pour
y rencontrer Marc Antoine), byzantine,
arabe, arménienne et finallement turque.
La ville fut un grand centre de philosophie
stoicienne et, plus tard, abrita l'une des
premières églises
chrétiennes d'Asie Mineure.Tarse est
la ville natale de Paul, à l'époque
un juif du nom de Saül et un citoyen romain.
Ce dernier, en tant que strict Pharisien
se rendit, pour y étudier, à Jérusalem où
il participa à la lapidation de St Etienne,
le premier martyre chrétien. Après sa conversion
soudaine sur le chemin de Damas qu'il dut
fuir, Paul revint à Tarse proclamant que
Jesus était le Messie. Il devint l'assistant
de Barnabé qui l'emmena avec lui à Antioche
(Antakya).
Paul fit trois missions en Asie Mineure
et fut finalement arrêté à Jérusalem en
58. En attendant son jugement il fut envoyé
à Césarée puis à Rome où, selon la tradition,
il serait mort en martyre sous le règne
de Néron. St Paul était connu comme étant
l'Apôtre des Gentils. Ville prospère à l'époque
romaine, Tarse était réputée pour le tissage
de la toile (Paul était tisserand). Trois
conciles ecclésiastiques se tinrent à Tarse
en 431, 435 et 1177.
Tarse fut prise par les Croisés aux Seldjoukides
en 1097, et en 1173 par les Arméniens. Léon
II fut couronné roi d'Arménie en 1199 dans
la cathédrale de Tarse.La ville fut conquise
en 1359 par les Mamelouks d'Egypte puis
par les Ottomans
en 1515.
Malgré son passé brillant, Tarse compte
peu de monuments anciens. A voir cependant:
La Porte de Cléopâtre que la reine égyptienne
franchit avec Marc Antoine lors de leur rencontre
à Tarse en 41.
Le Puits de St Paul
se trouve dans la Maison de Paul.
Les visiteurs peuvent y boire l'eau bénite.
Eski Camii
est une ancienne
église paléo-chrétienne transformée en mosquée.
Ulu Cami
est une
mosquée ottomane construite en 1579.
Gözlü Kule est un site où des vestiges
hittites
et hellénistiques
ont été découverts (les objets provenant des
fouilles sont exposés au Musée d'Adana).
1ère mission de Paul
2ème mission
de Paul
3ème mision de Paul
voyage de Paul vers Rome
ADANA
Située
sur la rive droite du Seyhan
Nehri, Adana est la quatrième
grande ville de Turquie. C'est aussi
une grande ville industrielle (industrie
textile) et agricole très riche de
la plaine de Çukurova (Cilicie),
car elle est entourée de champs de
coton et de vergers où poussent oranges,
mandarines et citrons.
Les habitants de la région aiment
la cuisine très épicée, et Adana est
réputée pour sa spécialité de viande
"Adana
kebabı" grillée sur le "mangal"
(barbecue). Une des boissons locales
est le "shalgam" faite avec
du jus de betterave et qui accompagne
le kebab.
La cité d'Adana est très ancienne
mais son histoire mouvementée n'a
laissé que peu de vestiges qui en
partie ont disparus sous les constructions
plus récentes. A voir cependant:
Taşköprü,
le pont en pierre sur le Seyhan construit
au IIe siècle ap. J.C par l'empereur
romain Hadrien et restauré au VIe
par Justinien,
mesure 310 m et 14 de ses 21 arches
sont originales.
Ulu Camii,
la grande mosquée du XVIe siècle en
blocs de marbre noir et blanc.
Ramazanoğlu Camii, appelée aussi
Mosquée Eski Yağ, est située au coeur
du bazar.
Le Musée Archéologique et Ethnographique:
y sont exposés des céramiques de l'âge
du bronze, des sceaux et cylindres
hittites, des sarcophages romains,
des monnaies hellénistiques et romaines
etc... Reconstitution de l'habitat
et des costumes des nomades turkmènes
etdes collections de costumes folkloriques.
Le
barrage et le lac de Seyhan qui
se trouve au nord d'Adana, est un
endroit frais et agréable pour la
promenade avec ses jardins et ses
restaurants. De là, on jouit d'un
beau coucher de soleil sur la ville
et le fleuve.
Dans
la province d'Adana, à Incirlik,
se trouve la base aérienne de l'OTAN.
KARATEPE
Au nord-est d'Adana, sur la route
pittoresque de Kadirli, et après avoir
dépassé les ruines de la ville antique
romaine et de la citadelle de Hiéropolis
- Kastabala, dans le Parc
National de Karatepe se trouve
un site néo-hittite
du VIIIe siècle av. JC, qui est un
très beau musée en plein air laissé
intact après les fouilles. La citadelle
d'Azatiwadaya, du nom d'Azatiwas,
le souverain des plaines d'Adanawa
(Adana), fut construite près de la
rivère Ceyhan (aujourd'hui le barrage
d'Aslantaş) et d'une grande route
caravanière, afin de contrôler la
région. La citadelle fut détruite
par les Assyriens vers 700 av. JC.
Deux portes de garde monumentales
en forme de T donnaient accès à la
citadelle. Là se trouve l'imposante
statue de Baal ou Tarhunzaz, le dieu
des Tempêtes. Les murs intérieurs
étaient recouverts de blocs de basalte
décorés de sculptures de lions et
de sphinxes, d'inscriptions et bas-reliefs
décrivant des scènes cultuelles, mythologiques
et de la vie quotidienne. Le plus
long texte en hiéroglyphes hittites
connu jusqu'à présent, ainsi que sa
version en phénicien, étaient gravés
sur des plaques de chaque côté des
portes. Une troisième inscription
en Phénicien sur la statue du dieu
constitue la clé pour le déchiffrage
des hiéroglyphes (rappelant ainsi
la fameuse de Pierre de Rosette...)