Saint
Sauveur in Chora (Kariye), à l'origine, était
une église qui faisait partie d'un monastère construit
à l'extérieur des murs de Constantin,
puisque " chora " signifie dans les champs.
Son nom ne changea pas lorsque le monastère fut
inclus, au Ve siècle, à l'intérieur des remparts
de Théodose. Il n'y
a pas de traces fiables de l'histoire du monastère,
mais à partir du VIIIe siècle son nom est associé
à de nombreux évènements. Le Patriarche Germain
Ier (715-730) fut déposé et enfermé dans le monastère
après son refus d'adhérer à la politique iconoclaste
de l'Empereur Léon III l'Isaurien. Durant le règne
de Constantin V (780-797), la phase la plus cruciale
de la controverse iconoclaste, le monastère fut
déserté. Siméon, supérieur du monastère, fut au
nombre des participants au Septième
Concile de Nicée (787),
qui autorisa le culte des images. Après une période
de déclin, le monastère fut restauré au XIe siècle
par Marie Doukaina, une parente de l'Impératrice
Catherine, l'épouse d'Isaac Ier Comnène (1057-1059).
La basilique en ruine fut remplacée par une nouvelle
église avec un coupole sur plan en croix inscrite.
Au début du XIVe siècle, Théodore Métochite,
le pieux et érudit Grand Logothète du Trésor sous
le règne d'Andronic II Paléologue (1282-1328), consacra
une grande partie de sa vie et de sa fortune à la
restauration et à l'agrandissement de l'église,
ajoutant l'exonarthex et le Paracclésion (la chapellle
funéraire). Il semblerait qu'il ait lui-même dirigé
le magnifique programme iconographique dont les
mosaiques et les fresques sont des chefs-d'oeuvre
de la Renaissance Paléologue. Lorsque Andronic III
(1328-1341) usurpa le thône, il força son grand-père
à abdiquer. Théodore Métochite fut exilé pour sa
loyauté au vieil empereur, mais fut authorisé à
revenir se retirer au Monastère de Chora où il mourut
le 13 mars 1331, et où il est enterré.
A l'est, l'abside principale semi-circularie est flanquée par deux chapelles absidiales, polygonales à l'extérieur.
Une grande coupole s'élève au-dessus de la nef de plan carré, deux plus petites s'élèvent au-dessus
du narthex, et une au-dessus du paracclésion.
L'icône,
au pouvoir miraculeux et protecteur, de la Hodeguetria
(Celle qui montre le Chemin), qui aurait été exécutée
par l'Evangéliste St Luc, était conservée dans le
Monastère de la Panaghia Hodeguetria* (voir
plus bas) et, en temps de siège, était promenée
le long des remparts de la ville afin d'encourager
les défenseurs. D'après le récit de la Prise de
Constantinople de l'historien Ducas, la Poterne
de Xylokerkos avait été ouverte pour permettre aux
défenseurs de tenter une sortie le 27 mai. Afin
de protéger cette partie vulnérable des remparts,
l'icône fut placé à Chora qui se trouvait tout près,
ce qui n'empêcha pas les assiégeants de pénétrer
dans la ville par la brèche. Le monastère fut pillé,
les pierres précieuses incrustées autour de l'image
historique furent arrachées, et l'icône fut taillée
en pièces.
En 1511, l'église fut transformée en la mosquée
"Kariye Camii", et les mosaiques et les
fresques furent recouvertes de plâtre et de bois.
Leur mise au jour fut entreprise progessivement
au XIXe siècle. Entre 1948 et 1959, des travaux
de restauration furent faits par l'Institut Byzantin
Américain. A l'exception de quelques fragments de
mosaiques du XIe siècle, comme ce Christ Pantocrator
(le Tout Puissant) au-dessus de la porte entre le
esonarthex et l'exonarthex, les mosaiques et les
fresques datent du XIVe siècle et sont parmi les
plus belles du Monde Byzantin .
Après Sainte Sophie,
Chora est le plus intéressant témoignage de la Période
Byzantine dans la ville.
Saint Sauveur in Chora est un musée depuis 1948.
(Ouvert
de 09.00 à 16.00. Fermé le mercredi) Plan
4, D 2
Les
Mosaiques de l'Exonarthex (Narthex Extérieur)
1- Jésus âgé de 12 ans au Temple avec les Scribes
2- Joseph en songe, déplacement à Béthléem
3- Joseph et Marie devant le Gouverneur Syrien
Quirinius lors du recensement
4- Jésus âgé de 12 en voyage à Jérusalem
5- Rencontre du Christ et de St Jean Baptiste
6- Tentation de Jésus
7- Naissance du Sauveur
8- Retour de la Sainte Famille à Nazareth, méditation
de Joseph
9- Le Christ Pantocrator (le Tout-Puissant)
10- Miracles de Cana
11/12- Multiplication des Pains
13- La Vierge et l'Ange
14- Les Rois Mages en route pour Jérusalem demandent
à Hérode le lieu de naissance du Christ
15- Fuite d'Elizabeth, la mère de St Jean Baptiste
16- Hérode demande aux prêtres et aux scribes
le lieu où naquit Jésus
17- Mères éplorées
18/19- Le Christ guérissant le Paralytique dans
le bassin de Bethesda
20- Le Christ guérissant l'hydropique
21/22- Massacre des Innocents a Béthléem
23- Le Christ et la Samaritaine
24- La Vierge et l'enfant, et dans les cannelures
portraits de dix-neuf Patriarches
Les
Mosaiques du Narthex Intérieur
25- Rejet du vœu de Joachim au Temple
26- Annonciation à Ste Anne
27- Joachim dans la solitude
28- Rencontre de Joachim et d'Anne a Jérusalem
29- Naissance de Marie
30- La Vierge chérie par ses Parents
31- Joachim présente Marie aux prêtres du
Temple
32- Premiers pas de Marie à six mois
33- Marie reçoit du pain de Gabriel
34- Marie à trois ans est présentée au Temple
où elle restera neuf ans
35- Marie reçoit son éducation au Temple
36- Marie reçoit l'écheveau de laine pourpre
pour tisser les voiles du Temple
37- Zacharie prie devant les bâtons des Prétendants
de Marie au mariage
38- Joseph avec le bâton fleuri
39- Joseph conduisant Marie à sa maison
40- Annonciation à Marie près de la fontaine
41- Joseph faisant ses adieux à Marie
42- Le donateur Théodore Métochite offrant
son église au Christ
43- St Pierre
44- St Paul
45- Le Christ Pantocrator (Tout-puissant)
et ses ancêtres dans les canelures
46- Déisis avec Isaac Comnène et Mélane
47- Le Christ guérissant la belle-mère de
Pierre
48- Le Christ guérissant une femme faisant
une hémorragie
49- Le Christ guérissant l'homme à la main
paralysée
50- Le Christ guérissant le Lépreux
51- Le Christ guérissant l'aveugle-muet
52- Le Christ guérissant le boiteux et d'autres
malades
53- Le Christ guérissant les deux aveugles
de Jéricho
Les
Mosaiques de la Nef
54- Koimesis, la Dormition de la Vierge
55- Jésus tenant l'évangile
56- La Vierge et l'Enfant
Les
Fresques du Paracclésion
57- Anastasis, la Résurrection
58- Le Christ ressuscite la fille de Joire
59- Le Christ ressuscite le fils d'une veuve
de Nain
60- l'Archange Michel
61- Le Jugement Dernier
62- L'Homme riche de l'Enfer appelle Lazare
pour une goutte d'eau.
63- Les Tourments de Damnés
64- La Terre et la Mer donnent la mort
65- L'entrée des Elus au Paradis
66- Un ange conduit l'âme de Lazare au Ciel
67- Lazare le Mendiant dans les bras d'Abraham
68- La Vierge et l'Enfant Jéus
69- St Cosme le Poète
70- St Joseph le Poète
71- St Théophane le Confesseur
72- St Jean Damascène
73- Moise et le Buisson Ardent
74- Jacob luttant avec l'Ange
75a- Les prêtres prennent l'Arche d'Alliance
pour l'emporter hors de Sion, la ville de
David
75b- Le Roi et tout Israel sont rassemblés
devant l'Arche
75c- L'Arche est emportée dans le Temple
76- Les Ames des Justes dans la main de Dieu
77- Isaie et l'Ange
78- Aaron et ses fils apportent leurs offrandes
devant l'Autel
Les Tombeaux du Paracclésion
A- Probablement le Tombeau de Théodore Métochite
B / C- Les insriptions n'existent plus
D- Tombeau de Michel Tornikes, général et
ami de Métochite
Les Tombeaux du Narthex Extérieur
E / F- Non identifiés
G- Tombeau de la Princesse Irène Paléologue
LeTombeau du Narthex Intérieur
H- Tombeau de Démétrius Doukas Angelos Paléologue
Christ Pantocrator
Mosaique du XIe siècle entre les deux narthex
Joseph et Marie devant le Gouverneur Syrien Quirinius
lors du recensement - Mosaique du Narthex extérieur
Retour d'Egypte de la Sainte Famille à Nazareth
Mosaique du Narthex extérieur
Le Christ guérissant le malade atteint d'hydropisie
Mosaique du Narthex extérieur
Fresque de la Résurrection (Anastasis)
Paracclésion
Deisis (prière ou intercession) représentant le Christ et Marie
Mosaique du Narthex intérieur
Paracclésion
Multiplication des Pains
Mosaique du Narthex extérieur
* Le Monastère de
la Panaghia Hodeguetria
fut fondé au Ve siècle par l'Impératrice Pulchérie
(399-453), la fille de l'Empereur Arcadius.
En cet endroit, était conservé une image de la Vierge
Marie qui aurait été peinte par St Luc, et qui fut
envoyée à Pulchérie qui avait fait voeu de chasteté
et était vénérée comme une sainte. L'explication
du nom de l'icône, Panaghia Hodeguetria (Celle qui
montre le Chemin), nous est donné par la légende
qui raconte que près de l'église du monastère se
trouvait une source où les aveugles et tous ceux
qui souffraient des yeux venaient pour y être guéris,
depuis que la Sainte Vierge était apparue à deux
aveugles qui les auraient guidés içi où elle leur
aurait rendu la vue. Le sanctuaire fut reconstruit
par Michel III (342-867), mais presque rien n'en
a subsisté (les quelques ruines se trouvent près
du Parc de Gülhane). Quand à l'icône, il aurait
été détruit durant la Prise de Constantinople après
avoir été placé dans Saint Sauveur in Chora.
L'Hippodrome
(At Meydani): pendant des siècles, il fut
le centre de la vie publique de la cité. L'Empereur
romain Septime Sévère
entreprit sa construction en 203. Il fut agrandi
et richement embelli par Constantin
Ier et, après lui, d'autres empereurs rivalisèrent
pour le décorer. L'Hippodrome mesurait approximativement
400 m de long sur 120 m de large. A l'extrémité
nord se trouvaient les "carceres",
écuries pour les chevaux et les "bigae",
les chars tirés par deux chevaux, et les "quadrigae",
les chars tirés par quatre chevaux. Là se trouvaient
aussi les quartiers des auriges. Au sommet de
l'arche centrale au-dessus des carceres se trouvaient
quatre statues de chevaux en bronze doré attribuées
par Pline l'Ancien à Lysippe. Egalement au-dessus
des carceres, près de l'angle nord-est s'élevait
la "kathisma", un palais miniature
avec, devant, la Loge Impériale. La Kathisma
(située à peu près à l'emplacement de la Fontaine
de Guillaume II) était reliée au Grand
Palais. La piste était entourée par de hauts
murs percés de plusieurs portes, par des tribunes
et des galeries à portiques. Des magasins s'étendaient
sous les gradins. A cause de la dénivellation,
la partie sud de l'Hippodrome, terminée par
un hémicycle (le Sphendone), reposait sur des
voûtes massives. Au milieu de l'hippodrome se
trouvait la "spina", un axe central
doté de plusieurs monuments et statues. L'Hippodrome
pouvait contenir 100 000 spectateurs. Içi se
déroulèrent des activités athlétiques, des jeux
et des courses de chars qui donnèrent lieu à
des enjeux parmi le peuple qui était divisé
en deux factions politiques et religieuses antagonistes
qui tirèrent leur nom des couleurs portées par
les auriges (à l'origine il y avait quatre couleurs,
mais les Rouges et les Blancs furent absorbés
par les deux autres): les Bleus qui représentaient
les classes supérieures de la société et soutenaient
la doctrine orthodoxe, et les Verts qui représentaient
les classes inférieures et soutenaient la doctrine
monophysite. Les tribunes des Bleus se trouvaient
à gauche de la loge impériale, et les tribunes
des Verts, à droite. Les empereurs, selon leurs
tendances, protégeaient l'une des factions.
Le peuple, quant à lui, montrait ouvertement
son soutien ou son mécontentement envers l'empereur.
Ainsi dans le dernier cas, arrivait-t'il qu'il
se produise des manifestations politiques ou
un soulèvement de la part d'une des factions.
Cependant, en janvier 532, les deux factions
s'unirent dans la Révolte de Nika contre
l'Empereur Justinien
et l'Impératrice Théodora
(nika étant le cri du peuple qui signifiait
"victoire" durant les jeux) durant
laquelle une partie de la ville fut incendiée.
Justinien se prépara à fuir, mais le courage
et la détermination de Théodora sauvèrent la
situation. Le Général Bélisaire étouffa la rébellion
en passant au fil de l'épée 30 000 à 40 000
personnes qu'il avait encerclées dans l'Hippodrome.
En 1204, au cours de la Quatrième
Croisade, le Doge de Venise, Enrico Dandolo,
ordonna aux Latins
le sac de la ville. L'Hippodrome fut saccagé
et pillé. Il fit démonter les statues des quatre
chevaux en bronze doré cités plus haut, et les
fit envoyer à Venise avec d'autres richesses:
elles furent placées sur la façade de l'église
St Marc. En 1797, les statues furent envoyées
par Napoléon comme butin de guerre à Paris où
elles furent placées au sommet de l'Arc du Carrousel.
Mais après la chute de ce dernier, les chevaux
reprirent le chemin de Venise où ils se trouvent
encore.
Après la conquête ottomane, l'Hippodrome, prenant
le nom turc de " At Meydani " (la
place des chevaux) fut utilisé pour l'entraînement
des chevaux et pour les jeux équestres de cirit.
L'Hippodrome fut le théâtre de rébellions des
Janissaires,
mais aussi de splendides festivités avec parades
et feux d'artifices comme à l'occasion du mariage
de la Princesse Hatice (soeur de Soliman le
Magnifique) avec le Grand Vizir Ibrahim Pacha
(dont le Palais s'élève sur le côté ouest de
l'Hippodrome) en 1524, ou à l'occasion de fêtes
données en 1530 pour la circoncision des fils
de Soliman, Mustafa, Mehmet et Selim.
De nos jours, seuls trois monuments de la spina
ont subsisté in situ:
-
l'Obélisque de Thoutmose III (environ
1500 av. JC), un monolithe de granite
rose, provient de Karnak en Egypte. Probablement
transféré au cours du IVe siècle sur ordre
de Constantin Ier ou d'un de ses successeurs,
l'obélisque resta pendant de nombreuses
années à Alexandrie en attente d'être
expédié par voie de mer à Constantinople.
Un fois arrivé, il dut encore attendre
jusqu'à ce que Théodose le fasse ériger
en 390, d'où son nom d'Obélisque de
Théodose. Les hiéroglyphes font l'éloge
de Thoutmose III, relatant les campagnes
victorieuses en Mésopotamie du pharaon
et le représentant offrant des offrandes
au dieu Amon-Râ qui le tient par la main
(en haut). L'obélisque, qui repose sur
quatre pédiestaux en bronze et un socle
en marbre, à une hauteur de 19 m et 25
m avec la base. A l'origine, il était
plus bien haut mais un partie a été cassée
probablement durant son expédition à Constantinople.
Sur la partie inférieure du socle se trouvent
des inscriptions grecques et latines,
des bas-reliefs décrivant l'érection de
l'obélisque sur l'Hippodrome, ainsi que
des courses de chars autour de la spina
où il fut érigé. Sur la partie supérieure
du socle, les bas-reliefs relatent les
scènes suivantes: sur la face est (celle
qui regarde vers la Mosquée Bleue), l'Empereur
Théodose est représenté en compagnie de
ses deux fils, Arcadius et Honorius, récompensant
les vainqueurs des courses. Sur la face
nord (celle qui regarde vers la Fontaine
de Guillaume II), l'Empereur Arcadius
est représenté avec son épouse, assis
dans la Kathisma. Sur la face ouest, Théodose
est représenté avec son épouse et ses
fils, recevant les hommages des ennemis
de l'Empire. Sur la face sud, l'Empereur
est représenté sur son trône, assistant
à des courses de chars en compagnie de
sa famille et entouré de gardes.
- La Colonne Serpentine était érigée,
à l'origine, devant le Temple d'Apollon
à Delphes. La colonne, faite de trois
serpents entrelacés supportant sur leurs
têtes (aujourd'hui manquantes) un énorme
vase en bronze et or, était une donation
de la confédération des 31 cités grecques
qui firent fondre le butin de guerre obtenu
lors de leur victoire sur les Perses
à la bataille de Platées en 479 av. JC.
La colonne aurait été rapportée par Constantin
Ier au IVe siècle ap. JC. La partie de
la mâchoire supérieure d'une des têtes
est exposée au Musée
Archéologique.
- La Colonne de ConstantinPorphyrogénète
est faite de plusieurs blocs de pierre
montés sur un socle de marbre. Tout ce
qui est établi avec certitude à propos
de ce monument byzantin, est qu'il fut
restauré et embelli au Xe siècle par Constantin
VII Porphyrogénète. En 1204, durant la
Quatrième Croisade, les plaques de bronze
décorées de bas-reliefs qui recouvraient
la colonne furent arrachées et fondues.
Le fond de la fosse, tout comme pour les
autres monuments, indique approximativement
le niveau original de l'Hippodrome.
- La
Fontaine de l'Empereur Guillaume II (Alman
Çesmesi ou la Fontaine Allemande)
fut offerte par le Kaiser Wilhem II au
sultan Abdülhamit
afin de marquer sa seconde visite dans
la capitale ottomane en 1898, et pour
commémorer l'alliance des puissances allemandes
et ottomanes. Apportée d'Allemagne, la
fontaine fut placée sur le côté nord de
l'Hippodrome là où s'élevait la Kathisma
(la Loge Impériale), et fut inaugurée
en janvier 1901. La fontaine est en marbre
et de forme octogonale, et l'intérieur
de sa coupole est recouvert de mosaiques.
L'Obélisque de Théodose
La Colonne Serpentine et
l'Obélisque de Constantin
Vue d'ensemble
Le socle de l'obelisk et ses bas-reliefs représentant l'Empereur Theodose
Face sud montrant Théodose en compagnie de ses deux fils,
Arcadius et Honorius, et distribuant des prix aux
vainqueurs des courses de chars
Fontaine de Guillaume II (Alman Çesmesi)
Le
Musée
des Mosaiques du Grand
Palais:
après 324, lorsque l'Empereur Constantin le
Grand fit de Byzance la nouvelle capitale de
l'Empire Romain sous le nom de Constantinople,
il fit construire sa nouvelle résidence, le
Palatium Magnum qui devint aussi le siège du
gouvernement, sur une colline qui allait rivaliser
avec le Palatin à Rome. Lorsqu'en
janvier 532
la Révolte
de Nika transforma une partie du complexe
palatin en un tas de décombres, l'Empereur Justinien
entreprit un grand projet de reconstruction
et de rénovation. Le quartier du palais fut
agrandi depuis Sainte Sophie et l'Hippodrome
jusqu'à la côte, et des maisons furent bâties
sur les collines à l'ouest. Les principaux bâtiments
et les appartements impériaux furent déplacés
sur la terrasse centrale dominant le palais
du port. Au cours des siècles de l'autorité
byzantine, le complexe palatin et son environnement
subirent des apports, des transformations, des
agrandissements, et furent finalement
ravagés
par les Latins au cours de la Quatrième
Croisade en 1204. Le vieux Grand Palais
déclina lorsque Alexis
Ier Comnène (1081-1118)
déménagea la cour impériale au Palais
des Blachernes, mais il fut toujours utilisé
pour des réceptions officielles et des audiences.
Abandonné après la reconquête
byzantine (1261), des matériaux de construction
furent pris du Grand Palais pour être réutilisés
ailleurs. Réduits à un tas de pierres, ses soubassements
furent utilisés comme prison aux XIV et XVe
siècles.
Les Palais Daphne et de Kathisma, remplacés par
le complexe Mosquée Bleue, s'élevaient sur
cette partie de l'Hippodrome
Le
complexe palatin s'ordonnait comme suit:
la Mese (même orientation que l'actuelle
Divan Yolu) était la voie cérémoniale
qui reliait le Forum de Constantin à la
Place de l'Augusteon devant Sainte Sophie.
Sur
le côté ouest de
cette
grande place se trouvait un arc de triomphe
appelé le
"Million" à
partir duquel étaient mesurées les distances
entre Constantinople et les provinces
les plus reculées de l'Empire. Ensuite,
plus au sud, s'élevaient la Porte de Chalke
(un arc de triomphe recouvert de plaques
de bronze), le Sénat et le Palais Magnaura.
Au sud-ouest se trouvaient les casernes,
la scholae, le consistorium (la chambre
du conseil).
Unique fragment du Million
Plus
à l'ouest, jouxtant l'Hippodrome, il y
avait les magnifiques Thermae
de Zeuxippos, l'Eglise Haghio Stephanos,
le Palais de Daphné (le plus ancien Palais
du Grand Palais), le Palais de la Kathisma
avec sa loge impériale donnant sur le
champ de courses. Puis venaient le Triclinium
d'Or (la salle de banquets) et le Palais
Triconchae (triple coquilles). Sur la
terrasse
inférieure
au sud-ouest, le Palais du Boukoleon construit
près du port impérial. Au nord-est s'élevait
le Tzykanisterion
(le stade de polo).
Après la conquête ottomane, cette zone
fut transformée en quartiers d'habitations
et le sultan Ahmet Ier fit remplacer le
vieux Palais de Daphné et le Palais de
la Kathisma part le complexe de la
Mosquée
Bleue.
Entre 1935
et 1954, des archéologues britanniques
fouillèrent une partie du Palais de Daphné.
Ils mirent au jour une salle du palais
avec ses
colonnes corinthiennes ainsi qu'une
grande
cour, entourée d'un péristyle, qui avait
été redécorée de mosaiques sous Justinien
dans la première moitié du VIe siècle.
Les mosaiques représentent le royaume
animal, des scènes de la vie quotienne,
de chasse, de jeux, des scènes
pastorales et
bucoliques,
des légendes.
De plus amples travaux archéologiques
ainsi que le sauvetage, nettoyage et remise
en place des mosaiques ont eu lieu entre
1983
et 1997 par une équique mixte Austro-turque.
Depuis lors, des fouilles sont toujours
menées dans ce secteur.
Le
musée se trouve dans le Bazar Arasta,
derrière la Mosquée Bleue.
(Ouvert de 09.30 à 17.00. Fermé le mercredi) Plan
2, E 3
Jeunes garçons se promenant à dos de dromadaire
Jeux des cerceaux
Berger trayant une chèvre
L'aigle et le serpent, symbolisant la victoire
de la lumière sur l'obscurité
La tigresse-griffon dévorant un lézard
Chasse au tigre
Sainte
Sophie (Ayasofya):
la basilique actuelle est la troisième à avoir
été construite à cet emplacement: la première
qui fut érigée par Constantin II, le fils de
l'Empereur Constantin
Ier, et dont la cérémonie de consécration
eut lieu en 360, était reliée à Sainte
Irène avec qui elle formait la "Megale
Ecclesia" (la Grande Eglise). Elle fut
en grande partie incendiée lors du soulèvement
de 404. Théodose II la fit restaurer et la deuxième
église ouvrit ses portes en 415. A la suite
de la Révolte
de Nika (nika étant le cri du peuple qui
signifiait "victoire" durant les jeux)
contre l'Empereur Justinien
en janvier 532, avec Sainte Irène, l'église
fut une deuxième fois détruite par le feu. Aussitôt
qu'il reprit le contrôle de la situation, le
23 février 532 Justinien entreprit la reconstruction
de la basilique qu'il dédia à la Divine
Sagesse"Theia Sophia"
(le nom "Haghia Sophia" ou en turc
"Ayasofya", donné par les Ottomans,
est toujours utilisé de nos jours). Il engagea
deux architectes de génie, Anthemius de Tralles
(Aydin) et Isodore de
Milet (tous deux originaires de l'ouest
de l'Anatolie) et fit venir des matériaux des
différentes parties de l'Empire. Des colonnes
provennant du Temple
d'Artemis d'Ephèse et d'autres temples paiens
antiques furent ainsi réemployées pour la construction.
Devant l'édifice, l'Empereur fit ériger sa satue
équestre au sommet d'une très haute colonne.
Une fois la construction terminée, la basilique
fut inaugurée le 27 décembre 537, et Justinien,
pénétrant à l'intérieur, eut ces mots historiques
"Salomon, je t'ai vaincu"!. Sainte
Sophie devint ainsi le principal centre religieux
du monde byzantin. L'architecture innovatrice
et les vastes dimensions de Sainte Sophie, couronnée
par l'immense coupole centrale qui représentait
le royaume céleste dans la croyance orthodoxe,
et la splendeur de sa décoration devaient susciter
le respect mêlé de crainte et l'admiration,
et la rendre inégalée durant des siècles.
Cependant la structure de Sainte Sophie n'était
pas entièrement stable car les séismes et les
incendies l'emdommagèrent considérablement.
A la suite des tremblements de terre de 553
et 557, des réparations furent faites mais une
partie de la coupole centrale s'effondra en
558. Le neveu d'Isidore de Milet, Isidore le
Jeune, fut chargé des travaux, construisant
une nouvelle coupole plus légère et plus haute
d'environ 7 mètres. L'église fut rouverte le
23 décembre 562. Deux autres séismes survinrent
en 869 et 989, et des travaux qui durèrent six
ans furent entrepris par Tiridat, un architecte
arménien.
Sainte Sophie fut la scène de nombreux évènements
importants tout au long de l'histoire
byzantine. Les empereurs y furent couronnés
et des victoires y furent célèbrées. Durant
la période iconoclaste,
toutes les images religieuses furent enlevées.
En 1204, pendant la Quatrième
Croisade, l'église fut saccagée et pillée,
l'autel brisé et le butin fut chargé sur des
animaux amenés à l'intérieur de l'édifice. Les
Saintes Reliques, dont un Fragment de la Vraie
Croix, furent envoyées dans les églises en Occident.
Cinq empereurs latins furent couronnés dans
la basilique lors de l'occupation
latine.
De splendides mosaiques furent appliquées
un peu partout sur les murs du colossal édifice.
Beaucoup d'entre elles connues grâce à différentes
sources et dont des esquisses furent faites,
n'ont pas été retrouvées. Toutes les mosaiques
représentant des personnages ont été réalisées
après 867, à la fin de la période iconoclaste
en 843, et après 1261
date à laquelle les Byzantins reprirent le contrôle
de Constantinople.
En 1344, un nouveau séisme endommagea sérieusement
l'église dont la restauration ne fut entreprise
qu'en 1354 car à cette période, l'Empire Byzantin
se trouvait dans une mauvaise situation financière.
Selon des voyageurs occientaux, dans la première
moitié du XVe siècle, Sainte Sophie était dans
un déplorable état de délabrement. Le 29 mai
1453, lorsque Mehmet
le Conquérant entra dans la ville, il se
rendit directement à Sainte Sophie mais il trouva
l'église mal entretenue. Après un minutieux
nettoyage, l'église fut transformée en mosquée
où le jeune Sultan vint réciter ses premières
Prières du Vendredi.
Sous le règne du Conquérant, un minaret en bois
et un mirhab (niche de prière) furent ajoutés
pour les besoins du culte islamique. En 1572,
Selim II commanda
à l'architecte impérial en chef Sinan
de se charger des grands travaux de restauration
de l'édifice qui penchait sur un côté. Il renforça
ou modifia les contreforts posés aux IXe, Xe
et XIIIe siècles, et trois minarets (celui au-dessus
de la Porte Impériale est cannelé) furent ajoutés
au minaret en brique (datant de l'époque de
Mehmet le Conquérant ou de Bayezit II), alors
que le vieux minaret en bois fut supprimé. Egalement,
un minber (une chaire) taillée dans le marbre,
des faiences dans et autour de l'abside (l'une
d'entre elles représente la Kaaba à la Mecque),
une gallerie pour le muezzin et une loge pour
le sultan furent ajoutés à l'intérieur. Ces
travaux de grande envergure furent terminés
sous le règne de Murat
III. Après la construction du türbe de Selim
II par Sinan, plusieurs membres de la dynastie
ottomane (des sultans jusqu'à Ibrahim I ainsi
que des princes) furent ensevelis sur le côté
sud-ouest de Sainte Sophie.
Lors des travaux de restauration menés entre
1847 et 1849 sur ordre du Sultan Abdülmecit,
les mosaiques, qui avaient été recouvertes d'un
badigeon ou de plâtre durant la période islamique,
furent mises au jour par le Suisse Gaspare Fossati
et son frère Giuseppe. Avant de les recouvrir
de nouveau, Fossati en fit des esquisses, mais
en 1852, seules celles représentant l'intérieur,
l'extérieur et les alentours de Sainte Sophie
furent publiées dans un album. Le Prussien Salzenberg
fit lui des reproductions en couleur des mosaiques,
qui furent éditées en 1854.
L'ancienne Loge
Impériale fut démolie et remplacée par une nouvelle
richement décorée. Le Pavillion Impérial d'origine
auquel il était relié, fut aussi transformé
par Fossati. Huit
panneaux circulairesen bois, d'un diamètre
de 7,5 m et remplaçant les anciens panneaux
carrés, furent accrochés aux pilliers au niveau
de la galerie. Kazasker Izzet Efendi les décora
de calligraphies
mentionnant les noms d'Allah, du Prophète Mahomet,
de ses deux petits-fils Hassan et Hussein et
des quatre premiers caliphes Abou Bekir, Omar,
Osman et Ali. Les noms s'ordonnent comme suit
à partir du panneau situé à droite de l'abside,
et dans le sens des aiguilles d'une montre:
Allah, Mahomet, Abou Bekir, Osman, Hussein,
Hassan, Ali et Omar. Kazasker Izzet Efendi restaura
aussi l'inscription au centre de la coupole
qui très probablement cache une mosaique du
Christ Pantocrator: à l'origine, se trouvait
une grande croix peinte au VIe siècle et remplacée
vers 842 par une mosaique du Christ. Endommagée
lors du tremblement de terre de 989, elle finit
par se détacher en 1348 et une immense mosaique
du Christ Pantocrator fut appliquée à sa place
en 1355.
Suite au séisme de 1894, lorsque de grands morceaux
de plâtre et de mosaiques tombèrent des demi-coupoles
et des voûtes, Sainte Sophie resta fermée pendant
plusieurs années. Une équipe d'experts étrangers
travaillèrent à de nouveaux projets de restauration
qui furent interrompus par la Guerre des Balkans
et la Première Guerre Mondiale. Les travaux
de restauration ne purent reprendre qu'après
la Guerre d'Indépendance
et la fondation de la République
Turque.
En 1932, l'Américain Thomas Whittemore obtint
la permission nettoyer les mosaiques qui étaient
discernables sous le badigeon de chaux appliqué
par Fossati. Il commença par mettre au jour
la mosaique du Porche Impériale.
Fin
1934, sur ordre d'Atatürk,
Sainte Sophie fut fermée au culte. Elle fut
inaugurée en tant que musée le 1er février 1935.
Des travaux de restauration et des fouilles
ont été menées depuis lors permettant de faire
de nouvelles découvertes. Ces dernières années,
la restauration des mosaiques a été faite par
l'Institut Byzantin Américain. Le projet de
conservation et de restauration de la décoration
de la coupole mené par le Ministère de la Culture,
la Direction Générale des Monuments et Musées,
le Laboratoire Central pour la Restauration
et la Conservation, est sponsorisé depuis 2000
par la World Monuments Fund.
L'architecture
et les mosaiques de Sainte Sophie
L'édifice,
de plan basilical à coupole, est orienté sur
un axe nord-est, sud-ouest. Il mesure 93 m de
long depuis l'exonarthex jusqu'à l'abside. La
nef mesure 75 m de long sur 70 de large avec
les bas-côtés.
L'église comprend un exonarthex (le narthex
extérieur) avec cinq portes ouvrant sur le narthex
divisé en neuf sections par des arcs. Les murs
du narthex sont bordés par une frise et ses
voûtes sont décorées de mosaiques aux motifs
géométriques et de croix sur fond d'or. A l'extrémité
nord du narthex, une rampe mène au niveau
supérieur.
A l'extrémité sud se trouve le "Horologion,
un vestibule doté de portes en bronze (898)
par où les empereurs pénétraient à l'intérieur
de Sainte Sophie. Au-dessus de la porte intérieure
se trouve lamosaique de la Vierge
avec Constantin et Justinien : cette mosaique
du Xe siècle représente la
Vierge Marie et l'enfant Jésus. Dans les deux
médaillons sont inscrits " Meter "
et "Theou" (Mère de Dieu). A leur
gauche, se tient l'Empereur Constantin, le fondateur
de la Constantinople chrétienne, offrant une
maquette de sa ville. L'inscription mentionne
" l'Empereur Constantin le Grand parmi
les Saints ". A leur droite, Justinien
offrant une maquette de Ste Sophie. L'inscription
mentionne " l'Empereur Justinien dont la
Mémoire est Illustre ".
Chaque section du narthex possède une porte
ouvrant sur l'espace central de l'église. Toutes
ces portes datent de la période de Justinien.
La haute porte du milieu, ou Porche Impériale,
était destinée à l'empereur qui devait s'y prosterner
avant d'en franchir le seuil. Elle est couronnée
par lamosaique du Christ Pantocrator:
cette mosaique du Xe siècle représente l'Empereur
Léon VI (886-912) se prosternant devant le Christ
Pantocrator (Tout-Puissant) qui est assis sur
un trône incrusté de pierres précieuses. Il
tient un livre dont l'inscription dit "
Que la Paix soit avec Vous, Je suis la Lumière
qui éclaire le Monde ". Dans les médaillons
se trouvent la Vierge et un archange, probablement
Gabriel. La nef rectangulaire, pavée de marbre,
est séparée des bas-côtés par quatre énormes
piliers
et des colonnes toutes richement décorées.
La coupole, percée de quarante fenêtres,
a en son centre une inscription calligraphique
exécutée par Kazasker Izzet Efendi en 1849.
Elle s'élève à 55 m au-dessus du sol, et, ne
formant pas un cercle parfait, son diamètre
varie entre 31,20 m et 32,80 m. La coupole fut
endommagée lors de tremblements de terre et
d'incendies, et fut restaurée plusieurs fois.
Afin de contrebalancer la poussée qu'elle exerce,
la coupole repose sur des pendentifs (décorés
de fresques représentant des séraphins),
des colonnes, arcs, voûtes et sur les deux
grandes demi-coupoles, elles-mêmes divisées
en trois demi-coupoles. La demi-coupole de l'abside est décorée
par la mosaique de la Vierge et l'Enfant,
probablement la plus ancienne de l'église: la
Vierge Marie (Theotokos) est représentée assise
avec Jésus sur ses genoux. L'or qui est fortement
employé pour contraster avec la sobriété de
sa robe, met en valeur la beauté de la composition.
De façon à examiner cette merveilleuse mosaique
de plus près, il est conseillé d'aller dans
la partie la plus à l'est de la galerie haute.
Deux mosaiques représentant des anges se trouvent
sur l'arc au-dessus de la bema (le choeur).
Celui de droite, le mieux conservé, est l'Archange
Gabriel.
Le niveau supérieur de Sainte Sophie comprend
le "gynekaion", un espace réservé
aux femmes avec une loge pour l'empereur, et
des galeries. Unecloison en
marbre, sculptée comme des portes en bois,
délimite l'entrée de lagalerie sud-ouest
qui abrite de belles mosaiques: une mosaique
du XII ou XIIIe siècle représente la Déesis
où le Christ Pantocrator (Tout-Puissant) est
entouré par la Vierge et St Jean Baptiste (Prodrome)
demandant son intercession en faveur de l'Humanité
lors du Jugement Dernier. La mosaique sur le
mur est sur la droite de la galerie représente
le Christ assissur un trône incrusté
de pierreries avec de part et d'autre l'impératrice
Zoé tenant un document roulé concernant une
donation en argent pour l'Eglise, et son troisième
mari, Constantin IX Monomaque (1042-1055), tenant
une bourse contenant la donation. Sur la droite
de cette mosaique se trouve un panneau représentant
la Vierge et
l'Enfant Jésus
entourés par Jean II Comnène (1118-1143) et
son épouse d'origine hongroise, Irène, ainsi
que leur fils Alexis.
Situé à l'extérieur de la porte de l'Horologion
se trouve le Baptistère. Lorsqu'il fut
tranformé en mausolée, les fonts baptistaux
furent placés dans la petite cour reliant le
baptistère à l'église. Le skeuophylakion,
un petit bâtiment circulaire à l'extérieur de
l'angle nord-est, pourrait remonter à l'époque
de la première Sainte Sophie. Il renfermait
le trésor.
(Ouvert de 09.30 à 16.30. Fermé le lundi). Plan
2, E 3
Vue d'ensemble de Sainte Sophie
Au premier plan se trouve l'Omphalion où les empereurs
Byzantains étaient couronnés. A droite, la loge du muezzin
La Loge du Sultan (Hünkar Mahfili) conçu par Fossati
Vue de l'abside
Le mirhab est entouré par deux
chandeliers provenant de la Cathédrale
de Budapest lorsque la ville fut
conquise en 1526.
Bas-côté nord et galerie haute
Galerie haute
nord
Porte Byzantine en marbre
Mosaique de la Vierge Marie
dans la demi-coupole de l'abside
Fresque d'un Séraphin sur l'un des
pendentifs de la coupole centrale
Mosaique de l'Archange Gabriel
sur l'arc de la bema
Mosaique du Christ au centre de la Déesis - Galerie nord
Mosaique de la Vierge et l'Enfant entourée de
l'Emperor Johannes II Comnenos et son épouse Irene
Galerie nord
Le Christ entouré par l'Impératrice Zoé et l'Empereur
Constantin IX - Galerie nord
La Vierge entourée par les Emperors Constantin et Justinien
au-dessus de la porte du vestibule sud
1
Ruines de l'église théodosienne
2 Colonne transpirante
(pour faire un vœu)
3 Balcon du
choeur
4 Loge impériale
5 Trésor
6 Ancien baptistère,
aujourd'hui mausolée de Mustafa Ier et
Ibrahim Ier
7 Fontaine
aux ablutions
8 Ecole
9 Salle de
l'horloge
A Tombes et
mausolées de sultans et de princes
M
Principales
mosaiques du rez de chaussée
Dans le narthex intérieur au dessus de l'entrée
principale (le Porche Impérial): dans cette
mosaique du Xe siècle, l'Empereur Léon VI (886-912)
est représenté se prosternant devant le Christ
Pantocrator (Tout-Puissant) qui est assis sur
un trône incrusté de pierres précieuses. Il
tient un livre dont l'inscription dit "
Que la Paix soit avec Vous, Je suis la Lumière
qui éclaire le Monde ". Dans les médaillons
se trouvent la Vierge et un archange, probablement
Gabriel .
Dans la demi-coupole de l'abside : la Vierge
Marie (Theotokos) est représentée assise avec
Jésus sur ses genoux. L'or qui est fortement employé
pour contraster avec la sobriété de sa robe, met
en valeur la beauté de la composition. De façon
à examiner cette merveilleuse mosaique de plus
près, il est conseillé d'aller dans la partie
la plus à l'est de la galerie.
Sur le côté droit de la grande voûte en berceau
en face de l'abside: l'Archange Gabriel est
représenté débout, les ailes tombantes et il porte
un vêtement de cérémonie particulier aux personnes
importantes du palais byzantin. La mosaique situé
de l'autre côté représentait Michel.
Au bout du narthex intérieur et juste avant
la sortie se trouve la superbe mosaique du Xe
siècle représentant la Vierge Marie et l'enfant
Jésus. Dans les deux médaillons sont inscrits
" Meter " et Theou (Mère de Dieu). A
leur gauche, se tient l'Empereur Constantin, le
fondateur de la Constantinople chrétienne, offrant
une maquette de sa ville. L'inscription mentionne
" l'Empereur Constantin le Grand parmi les
Saints ". A leur droite, Justinien offrant
une maquette de Ste Sophie. L'inscription mentionne
" l'Empereur Justinien dont la Mémoire est
Illustre ".
M
Principales mosaiques de la galerie
Au centre de chacune des rangées de niches
sur la partie la plus basse du mur se trouvent
les représentations de notables éclésiastiques
qui furent canonisés.
Sur le mur du côté sud une mosaique du
XII ou XIIIe siècle représente la Déesis : le
Christ Pantocrator (Tout-Puissant) est entouré
par la Vierge et St Jean Baptiste (Prodrome) demandant
son intercession en faveur de l'Humanité lors
du Jugement Dernier.
Sur le mur est sur la droite de la galerie,
une mosaique représente le Christ assis sur un
trône incrusté de pierreries avec de part et d'autre
l'impératrice Zoé tenant un document roulé concernant
une donation en argent pour l'Eglise, et son troisième
mari Constantin IX Monomaque (1042-1055) tenant
une bourse contenant la donation.
A la droite de la mosaique de Zoé un panneau
représente la Vierge et l'Enfant Jésus entourés
par Jean II Comnène (1118-1143) et son épouse
d'origine hongroise, Irène, ainsi que leur fils
Alexis.
A l'intérieur du premier pilier supportant
l'arche de la coupole dans la galerie nord,
" cachée " dans un endroit sombre se
trouve la mosaique de l'Empereur Alexandre qui
règna ensemble avec son frère Léon VI (886-912-913).
D'une personnalité insignifiante, il préférait
les joies du palais aux affaires de l'Etat.
Sur les quatre pendentifs sont représentés
quatre anges (chérubins ou séraphins) principalement
avec des mosaiques, mais les deux côté ouest furent
complétés sous forme de fresques à cause des destructions
qui survinrent déjà ,a la période byzantine. Ces
représentations ne furent jamais recouvertes de
chaux. Au cours des restaurations entreprises
par Fossati, leur visage fut masqué par un oval
contenant une étoile dorée.