Saint Sauveur in Chora (Kariye), à l'origine, était une église qui faisait partie d'un monastère construit à l'extérieur des murs de Constantin, puisque " chora " signifie dans les champs. Son nom ne changea pas lorsque le monastère fut inclus, au Ve siècle, à l'intérieur des remparts de Théodose. Il n'y a pas de traces fiables de l'histoire du monastère, mais à partir du VIIIe siècle son nom est associé à de nombreux évènements. Le Patriarche Germain Ier (715-730) fut déposé et enfermé dans le monastère après son refus d'adhérer à la politique iconoclaste de l'Empereur Léon III l'Isaurien. Durant le règne de Constantin V (780-797), la phase la plus cruciale de la controverse iconoclaste, le monastère fut déserté. Siméon, supérieur du monastère, fut au nombre des participants au Septième Concile de Nicée (787), qui autorisa le culte des images. Après une période de déclin, le monastère fut restauré au XIe siècle par Marie Doukaina, une parente de l'Impératrice Catherine, l'épouse d'Isaac Ier Comnène (1057-1059). La basilique en ruine fut remplacée par une nouvelle église avec un coupole sur plan en croix inscrite.
Au début du XIVe siècle, Théodore Métochite, le pieux et érudit Grand Logothète du Trésor sous le règne d'Andronic II Paléologue (1282-1328), consacra une grande partie de sa vie et de sa fortune à la restauration et à l'agrandissement de l'église, ajoutant l'exonarthex et le Paracclésion (la chapellle funéraire). Il semblerait qu'il ait lui-même dirigé le magnifique programme iconographique dont les mosaiques et les fresques sont des chefs-d'oeuvre de la Renaissance Paléologue. Lorsque Andronic III (1328-1341) usurpa le thône, il força son grand-père à abdiquer. Théodore Métochite fut exilé pour sa loyauté au vieil empereur, mais fut authorisé à revenir se retirer au Monastère de Chora où il mourut le 13 mars 1331, et où il est enterré.

A l'est, l'abside principale semi-circularie est flanquée par deux chapelles absidiales, polygonales à l'extérieur.
Une grande coupole s'élève au-dessus de la nef de plan carré, deux plus petites s'élèvent au-dessus
du narthex, et une au-dessus du paracclésion.
L'icône, au pouvoir miraculeux et protecteur, de la Hodeguetria (Celle qui montre le Chemin), qui aurait été exécutée par l'Evangéliste St Luc, était conservée dans le Monastère de la Panaghia Hodeguetria* (voir plus bas) et, en temps de siège, était promenée le long des remparts de la ville afin d'encourager les défenseurs. D'après le récit de la Prise de Constantinople de l'historien Ducas, la Poterne de Xylokerkos avait été ouverte pour permettre aux défenseurs de tenter une sortie le 27 mai. Afin de protéger cette partie vulnérable des remparts, l'icône fut placé à Chora qui se trouvait tout près, ce qui n'empêcha pas les assiégeants de pénétrer dans la ville par la brèche. Le monastère fut pillé, les pierres précieuses incrustées autour de l'image historique furent arrachées, et l'icône fut taillée en pièces.
En 1511, l'église fut transformée en la mosquée "Kariye Camii", et les mosaiques et les fresques furent recouvertes de plâtre et de bois. Leur mise au jour fut entreprise progessivement au XIXe siècle. Entre 1948 et 1959, des travaux de restauration furent faits par l'Institut Byzantin Américain. A l'exception de quelques fragments de mosaiques du XIe siècle, comme ce Christ Pantocrator (le Tout Puissant) au-dessus de la porte entre le esonarthex et l'exonarthex, les mosaiques et les fresques datent du XIVe siècle et sont parmi les plus belles du Monde Byzantin .
Après Sainte Sophie, Chora est le plus intéressant témoignage de la Période Byzantine dans la ville.
Saint Sauveur in Chora est un musée depuis 1948.

(Ouvert de 09.00 à 16.00. Fermé le mercredi)
Plan 4, D 2

Les Mosaiques de l'Exonarthex (Narthex Extérieur)
1- Jésus âgé de 12 ans au Temple avec les Scribes
2- Joseph en songe, déplacement à Béthléem
3- Joseph et Marie devant le Gouverneur Syrien Quirinius lors du recensement
4- Jésus âgé de 12 en voyage à Jérusalem
5- Rencontre du Christ et de St Jean Baptiste
6- Tentation de Jésus
7- Naissance du Sauveur
8- Retour de la Sainte Famille à Nazareth, méditation de Joseph
9- Le Christ Pantocrator (le Tout-Puissant)
10- Miracles de Cana
11/12- Multiplication des Pains
13- La Vierge et l'Ange
14- Les Rois Mages en route pour Jérusalem demandent à Hérode le lieu de naissance du Christ
15- Fuite d'Elizabeth, la mère de St Jean Baptiste
16- Hérode demande aux prêtres et aux scribes le lieu où naquit Jésus
17- Mères éplorées
18/19- Le Christ guérissant le Paralytique dans le bassin de Bethesda
20- Le Christ guérissant l'hydropique
21/22- Massacre des Innocents a Béthléem
23- Le Christ et la Samaritaine
24- La Vierge et l'enfant, et dans les cannelures portraits de dix-neuf Patriarches




Les Mosaiques du Narthex Intérieur
25- Rejet du vœu de Joachim au Temple
26- Annonciation à Ste Anne
27- Joachim dans la solitude
28- Rencontre de Joachim et d'Anne a Jérusalem
29- Naissance de Marie
30- La Vierge chérie par ses Parents
31- Joachim présente Marie aux prêtres du Temple
32- Premiers pas de Marie à six mois
33- Marie reçoit du pain de Gabriel
34- Marie à trois ans est présentée au Temple où elle restera neuf ans
35- Marie reçoit son éducation au Temple
36- Marie reçoit l'écheveau de laine pourpre pour tisser les voiles du Temple
37- Zacharie prie devant les bâtons des Prétendants de Marie au mariage
38- Joseph avec le bâton fleuri
39- Joseph conduisant Marie à sa maison
40- Annonciation à Marie près de la fontaine
41- Joseph faisant ses adieux à Marie
42- Le donateur Théodore Métochite offrant son église au Christ
43- St Pierre
44- St Paul
45- Le Christ Pantocrator (Tout-puissant) et ses ancêtres dans les canelures
46- Déisis avec Isaac Comnène et Mélane
47- Le Christ guérissant la belle-mère de Pierre
48- Le Christ guérissant une femme faisant une hémorragie
49- Le Christ guérissant l'homme à la main paralysée
50- Le Christ guérissant le Lépreux
51- Le Christ guérissant l'aveugle-muet
52- Le Christ guérissant le boiteux et d'autres malades
53- Le Christ guérissant les deux aveugles de Jéricho






Les Mosaiques de la Nef
54- Koimesis, la Dormition de la Vierge
55- Jésus tenant l'évangile
56- La Vierge et l'Enfant

Les Fresques du Paracclésion
57- Anastasis, la Résurrection
58- Le Christ ressuscite la fille de Joire
59- Le Christ ressuscite le fils d'une veuve de Nain
60- l'Archange Michel
61- Le Jugement Dernier
62- L'Homme riche de l'Enfer appelle Lazare pour une goutte d'eau.
63- Les Tourments de Damnés
64- La Terre et la Mer donnent la mort
65- L'entrée des Elus au Paradis
66- Un ange conduit l'âme de Lazare au Ciel
67- Lazare le Mendiant dans les bras d'Abraham
68- La Vierge et l'Enfant Jéus
69- St Cosme le Poète
70- St Joseph le Poète
71- St Théophane le Confesseur
72- St Jean Damascène
73- Moise et le Buisson Ardent
74- Jacob luttant avec l'Ange
75a- Les prêtres prennent l'Arche d'Alliance pour l'emporter hors de Sion, la ville de David
75b- Le Roi et tout Israel sont rassemblés devant l'Arche
75c- L'Arche est emportée dans le Temple
76- Les Ames des Justes dans la main de Dieu
77- Isaie et l'Ange
78- Aaron et ses fils apportent leurs offrandes devant l'Autel

Les Tombeaux du Paracclésion
A- Probablement le Tombeau de Théodore Métochite
B / C- Les insriptions n'existent plus
D- Tombeau de Michel Tornikes, général et ami de Métochite

Les Tombeaux du Narthex Extérieur
E / F- Non identifiés
G- Tombeau de la Princesse Irène Paléologue


Le Tombeau du Narthex Intérieur
H- Tombeau de Démétrius Doukas Angelos Paléologue

Christ Pantocrator
Mosaique du XIe siècle entre les deux narthex

Joseph et Marie devant le Gouverneur Syrien Quirinius
lors du recensement - Mosaique du Narthex extérieur

Retour d'Egypte de la Sainte Famille à Nazareth
Mosaique du Narthex extérieur

Le Christ guérissant le malade atteint d'hydropisie
Mosaique du Narthex extérieur

Fresque de la Résurrection (Anastasis)
Paracclésion

Deisis (prière ou intercession) représentant le Christ et Marie
Mosaique du Narthex intérieur

Paracclésion


Multiplication des Pains
Mosaique du Narthex extérieur


* Le Monastère de la Panaghia Hodeguetria fut fondé au Ve siècle par l'Impératrice Pulchérie (399-453), la fille de l'Empereur Arcadius. En cet endroit, était conservé une image de la Vierge Marie qui aurait été peinte par St Luc, et qui fut envoyée à Pulchérie qui avait fait voeu de chasteté et était vénérée comme une sainte. L'explication du nom de l'icône, Panaghia Hodeguetria (Celle qui montre le Chemin), nous est donné par la légende qui raconte que près de l'église du monastère se trouvait une source où les aveugles et tous ceux qui souffraient des yeux venaient pour y être guéris, depuis que la Sainte Vierge était apparue à deux aveugles qui les auraient guidés içi où elle leur aurait rendu la vue. Le sanctuaire fut reconstruit par Michel III (342-867), mais presque rien n'en a subsisté (les quelques ruines se trouvent près du Parc de Gülhane). Quand à l'icône, il aurait été détruit durant la Prise de Constantinople après avoir été placé dans Saint Sauveur in Chora.

 

L'Hippodrome (At Meydani): pendant des siècles, il fut le centre de la vie publique de la cité. L'Empereur romain Septime Sévère entreprit sa construction en 203. Il fut agrandi et richement embelli par Constantin Ier et, après lui, d'autres empereurs rivalisèrent pour le décorer. L'Hippodrome mesurait approximativement 400 m de long sur 120 m de large. A l'extrémité nord se trouvaient les "carceres", écuries pour les chevaux et les "bigae", les chars tirés par deux chevaux, et les "quadrigae", les chars tirés par quatre chevaux. Là se trouvaient aussi les quartiers des auriges. Au sommet de l'arche centrale au-dessus des carceres se trouvaient quatre statues de chevaux en bronze doré attribuées par Pline l'Ancien à Lysippe. Egalement au-dessus des carceres, près de l'angle nord-est s'élevait la "kathisma", un palais miniature avec, devant, la Loge Impériale. La Kathisma (située à peu près à l'emplacement de la Fontaine de Guillaume II) était reliée au Grand Palais. La piste était entourée par de hauts murs percés de plusieurs portes, par des tribunes et des galeries à portiques. Des magasins s'étendaient sous les gradins. A cause de la dénivellation, la partie sud de l'Hippodrome, terminée par un hémicycle (le Sphendone), reposait sur des voûtes massives. Au milieu de l'hippodrome se trouvait la "spina", un axe central doté de plusieurs monuments et statues. L'Hippodrome pouvait contenir 100 000 spectateurs. Içi se déroulèrent des activités athlétiques, des jeux et des courses de chars qui donnèrent lieu à des enjeux parmi le peuple qui était divisé en deux factions politiques et religieuses antagonistes qui tirèrent leur nom des couleurs portées par les auriges (à l'origine il y avait quatre couleurs, mais les Rouges et les Blancs furent absorbés par les deux autres): les Bleus qui représentaient les classes supérieures de la société et soutenaient la doctrine orthodoxe, et les Verts qui représentaient les classes inférieures et soutenaient la doctrine monophysite. Les tribunes des Bleus se trouvaient à gauche de la loge impériale, et les tribunes des Verts, à droite. Les empereurs, selon leurs tendances, protégeaient l'une des factions. Le peuple, quant à lui, montrait ouvertement son soutien ou son mécontentement envers l'empereur. Ainsi dans le dernier cas, arrivait-t'il qu'il se produise des manifestations politiques ou un soulèvement de la part d'une des factions. Cependant, en janvier 532, les deux factions s'unirent dans la Révolte de Nika contre l'Empereur Justinien et l'Impératrice Théodora (nika étant le cri du peuple qui signifiait "victoire" durant les jeux) durant laquelle une partie de la ville fut incendiée. Justinien se prépara à fuir, mais le courage et la détermination de Théodora sauvèrent la situation. Le Général Bélisaire étouffa la rébellion en passant au fil de l'épée 30 000 à 40 000 personnes qu'il avait encerclées dans l'Hippodrome.
En 1204, au cours de la Quatrième Croisade, le Doge de Venise, Enrico Dandolo, ordonna aux Latins le sac de la ville. L'Hippodrome fut saccagé et pillé. Il fit démonter les statues des quatre chevaux en bronze doré cités plus haut, et les fit envoyer à Venise avec d'autres richesses: elles furent placées sur la façade de l'église St Marc. En 1797, les statues furent envoyées par Napoléon comme butin de guerre à Paris où elles furent placées au sommet de l'Arc du Carrousel. Mais après la chute de ce dernier, les chevaux reprirent le chemin de Venise où ils se trouvent encore.
Après la conquête ottomane, l'Hippodrome, prenant le nom turc de " At Meydani " (la place des chevaux) fut utilisé pour l'entraînement des chevaux et pour les jeux équestres de cirit. L'Hippodrome fut le théâtre de rébellions des Janissaires, mais aussi de splendides festivités avec parades et feux d'artifices comme à l'occasion du mariage de la Princesse Hatice (soeur de Soliman le Magnifique) avec le Grand Vizir Ibrahim Pacha (dont le Palais s'élève sur le côté ouest de l'Hippodrome) en 1524, ou à l'occasion de fêtes données en 1530 pour la circoncision des fils de Soliman, Mustafa, Mehmet et Selim.

Plan 2, E 3

De nos jours, seuls trois monuments de la spina ont subsisté in situ:


- l'Obélisque de Thoutmose III (environ 1500 av. JC), un monolithe de granite rose, provient de Karnak en Egypte. Probablement transféré au cours du IVe siècle sur ordre de Constantin Ier ou d'un de ses successeurs, l'obélisque resta pendant de nombreuses années à Alexandrie en attente d'être expédié par voie de mer à Constantinople. Un fois arrivé, il dut encore attendre jusqu'à ce que Théodose le fasse ériger en 390, d'où son nom d'Obélisque de Théodose. Les hiéroglyphes font l'éloge de Thoutmose III, relatant les campagnes victorieuses en Mésopotamie du pharaon et le représentant offrant des offrandes au dieu Amon-Râ qui le tient par la main (en haut). L'obélisque, qui repose sur quatre pédiestaux en bronze et un socle en marbre, à une hauteur de 19 m et 25 m avec la base. A l'origine, il était plus bien haut mais un partie a été cassée probablement durant son expédition à Constantinople. Sur la partie inférieure du socle se trouvent des inscriptions grecques et latines, des bas-reliefs décrivant l'érection de l'obélisque sur l'Hippodrome, ainsi que des courses de chars autour de la spina où il fut érigé. Sur la partie supérieure du socle, les bas-reliefs relatent les scènes suivantes: sur la face est (celle qui regarde vers la Mosquée Bleue), l'Empereur Théodose est représenté en compagnie de ses deux fils, Arcadius et Honorius, récompensant les vainqueurs des courses. Sur la face nord (celle qui regarde vers la Fontaine de Guillaume II), l'Empereur Arcadius est représenté avec son épouse, assis dans la Kathisma. Sur la face ouest, Théodose est représenté avec son épouse et ses fils, recevant les hommages des ennemis de l'Empire. Sur la face sud, l'Empereur est représenté sur son trône, assistant à des courses de chars en compagnie de sa famille et entouré de gardes.

- La Colonne Serpentine était érigée, à l'origine, devant le Temple d'Apollon à Delphes. La colonne, faite de trois serpents entrelacés supportant sur leurs têtes (aujourd'hui manquantes) un énorme vase en bronze et or, était une donation de la confédération des 31 cités grecques qui firent fondre le butin de guerre obtenu lors de leur victoire sur les Perses à la bataille de Platées en 479 av. JC. La colonne aurait été rapportée par Constantin Ier au IVe siècle ap. JC. La partie de la mâchoire supérieure d'une des têtes est exposée au Musée Archéologique.

- La Colonne de Constantin Porphyrogénète est faite de plusieurs blocs de pierre montés sur un socle de marbre. Tout ce qui est établi avec certitude à propos de ce monument byzantin, est qu'il fut restauré et embelli au Xe siècle par Constantin VII Porphyrogénète. En 1204, durant la Quatrième Croisade, les plaques de bronze décorées de bas-reliefs qui recouvraient la colonne furent arrachées et fondues. Le fond de la fosse, tout comme pour les autres monuments, indique approximativement le niveau original de l'Hippodrome.

- La Fontaine de l'Empereur Guillaume II (Alman Çesmesi ou la Fontaine Allemande) fut offerte par le Kaiser Wilhem II au sultan Abdülhamit afin de marquer sa seconde visite dans la capitale ottomane en 1898, et pour commémorer l'alliance des puissances allemandes et ottomanes. Apportée d'Allemagne, la fontaine fut placée sur le côté nord de l'Hippodrome là où s'élevait la Kathisma (la Loge Impériale), et fut inaugurée en janvier 1901. La fontaine est en marbre et de forme octogonale, et l'intérieur de sa coupole est recouvert de mosaiques.


L'Obélisque de Théodose


La Colonne Serpentine et
l'Obélisque de Constantin

Vue d'ensemble

Le socle de l'obelisk et ses bas-reliefs représentant l'Empereur Theodose

Face sud montrant Théodose en compagnie de ses deux fils,
Arcadius et Honorius, et distribuant des prix aux
vainqueurs des courses de chars

Fontaine de Guillaume II (Alman Çesmesi)


 


Le Musée des Mosaiques du Grand Palais: après 324, lorsque l'Empereur Constantin le Grand fit de Byzance la nouvelle capitale de l'Empire Romain sous le nom de Constantinople, il fit construire sa nouvelle résidence, le Palatium Magnum qui devint aussi le siège du gouvernement, sur une colline qui allait rivaliser avec le Palatin à Rome. Lorsqu'en janvier 532 la Révolte de Nika transforma une partie du complexe palatin en un tas de décombres, l'Empereur Justinien entreprit un grand projet de reconstruction et de rénovation. Le quartier du palais fut agrandi depuis Sainte Sophie et l'Hippodrome jusqu'à la côte, et des maisons furent bâties sur les collines à l'ouest. Les principaux bâtiments et les appartements impériaux furent déplacés sur la terrasse centrale dominant le palais du port. Au cours des siècles de l'autorité byzantine, le complexe palatin et son environnement subirent des apports, des transformations, des agrandissements, et furent finalement ravagés par les Latins au cours de la Quatrième Croisade en 1204. Le vieux Grand Palais déclina lorsque Alexis Ier Comnène (1081-1118) déménagea la cour impériale au Palais des Blachernes, mais il fut toujours utilisé pour des réceptions officielles et des audiences. Abandonné après la reconquête byzantine (1261), des matériaux de construction furent pris du Grand Palais pour être réutilisés ailleurs. Réduits à un tas de pierres, ses soubassements furent utilisés comme prison aux XIV et XVe siècles.

Les Palais Daphne et de Kathisma, remplacés par le complexe Mosquée Bleue, s'élevaient sur cette partie de l'Hippodrome
Le complexe palatin s'ordonnait comme suit: la Mese (même orientation que l'actuelle Divan Yolu) était la voie cérémoniale qui reliait le Forum de Constantin à la Place de l'Augusteon devant Sainte Sophie. Sur le côté ouest de cette grande place se trouvait un arc de triomphe appelé le "Million" à partir duquel étaient mesurées les distances entre Constantinople et les provinces les plus reculées de l'Empire. Ensuite, plus au sud, s'élevaient la Porte de Chalke (un arc de triomphe recouvert de plaques de bronze), le Sénat et le Palais Magnaura. Au sud-ouest se trouvaient les casernes, la scholae, le consistorium (la chambre du conseil).


Unique fragment du Million


Plus à l'ouest, jouxtant l'Hippodrome, il y avait les magnifiques Thermae de Zeuxippos, l'Eglise Haghio Stephanos, le Palais de Daphné (le plus ancien Palais du Grand Palais), le Palais de la Kathisma avec sa loge impériale donnant sur le champ de courses. Puis venaient le Triclinium d'Or (la salle de banquets) et le Palais Triconchae (triple coquilles). Sur la terrasse inférieure au sud-ouest, le Palais du Boukoleon construit près du port impérial. Au nord-est s'élevait le Tzykanisterion (le stade de polo).
Après la conquête ottomane, cette zone fut transformée en quartiers d'habitations et le sultan Ahmet Ier fit remplacer le vieux Palais de Daphné et le Palais de la Kathisma part le complexe de la
Mosquée Bleue.
Entre
1935 et 1954, des archéologues britanniques fouillèrent une partie du Palais de Daphné. Ils mirent au jour une salle du palais avec ses colonnes corinthiennes ainsi qu'une grande cour, entourée d'un péristyle, qui avait été redécorée de mosaiques sous Justinien dans la première moitié du VIe siècle. Les mosaiques représentent le royaume animal, des scènes de la vie quotienne, de chasse, de jeux, des scènes pastorales et bucoliques, des légendes.
De plus amples travaux archéologiques ainsi que le sauvetage, nettoyage et remise en place des mosaiques ont eu lieu entre
1983 et 1997 par une équique mixte Austro-turque. Depuis lors, des fouilles sont toujours menées dans ce secteur.
Le musée se trouve dans le Bazar Arasta, derrière la Mosquée Bleue.


(Ouvert de 09.30 à 17.00. Fermé le mercredi)
Plan 2, E 3

Jeunes garçons se promenant à dos de dromadaire

Jeux des cerceaux

Berger trayant une chèvre

L'aigle et le serpent, symbolisant la victoire de la lumière sur l'obscurité

La tigresse-griffon dévorant un lézard

Chasse au tigre
 

Sainte Sophie (Ayasofya): la basilique actuelle est la troisième à avoir été construite à cet emplacement: la première qui fut érigée par Constantin II, le fils de l'Empereur Constantin Ier, et dont la cérémonie de consécration eut lieu en 360, était reliée à Sainte Irène avec qui elle formait la "Megale Ecclesia" (la Grande Eglise). Elle fut en grande partie incendiée lors du soulèvement de 404. Théodose II la fit restaurer et la deuxième église ouvrit ses portes en 415. A la suite de la Révolte de Nika (nika étant le cri du peuple qui signifiait "victoire" durant les jeux) contre l'Empereur Justinien en janvier 532, avec Sainte Irène, l'église fut une deuxième fois détruite par le feu. Aussitôt qu'il reprit le contrôle de la situation, le 23 février 532 Justinien entreprit la reconstruction de la basilique qu'il dédia à la Divine Sagesse "Theia Sophia" (le nom "Haghia Sophia" ou en turc "Ayasofya", donné par les Ottomans, est toujours utilisé de nos jours). Il engagea deux architectes de génie, Anthemius de Tralles (Aydin) et Isodore de Milet (tous deux originaires de l'ouest de l'Anatolie) et fit venir des matériaux des différentes parties de l'Empire. Des colonnes provennant du Temple d'Artemis d'Ephèse et d'autres temples paiens antiques furent ainsi réemployées pour la construction. Devant l'édifice, l'Empereur fit ériger sa satue équestre au sommet d'une très haute colonne. Une fois la construction terminée, la basilique fut inaugurée le 27 décembre 537, et Justinien, pénétrant à l'intérieur, eut ces mots historiques "Salomon, je t'ai vaincu"!. Sainte Sophie devint ainsi le principal centre religieux du monde byzantin. L'architecture innovatrice et les vastes dimensions de Sainte Sophie, couronnée par l'immense coupole centrale qui représentait le royaume céleste dans la croyance orthodoxe, et la splendeur de sa décoration devaient susciter le respect mêlé de crainte et l'admiration, et la rendre inégalée durant des siècles.

Cependant la structure de Sainte Sophie n'était pas entièrement stable car les séismes et les incendies l'emdommagèrent considérablement. A la suite des tremblements de terre de 553 et 557, des réparations furent faites mais une partie de la coupole centrale s'effondra en 558. Le neveu d'Isidore de Milet, Isidore le Jeune, fut chargé des travaux, construisant une nouvelle coupole plus légère et plus haute d'environ 7 mètres. L'église fut rouverte le 23 décembre 562. Deux autres séismes survinrent en 869 et 989, et des travaux qui durèrent six ans furent entrepris par Tiridat, un architecte arménien.

Sainte Sophie fut la scène de nombreux évènements importants tout au long de l'histoire byzantine. Les empereurs y furent couronnés et des victoires y furent célèbrées. Durant la période iconoclaste, toutes les images religieuses furent enlevées. En 1204, pendant la Quatrième Croisade, l'église fut saccagée et pillée, l'autel brisé et le butin fut chargé sur des animaux amenés à l'intérieur de l'édifice. Les Saintes Reliques, dont un Fragment de la Vraie Croix, furent envoyées dans les églises en Occident. Cinq empereurs latins furent couronnés dans la basilique lors de l'occupation latine.

De splendides mosaiques furent appliquées un peu partout sur les murs du colossal édifice. Beaucoup d'entre elles connues grâce à différentes sources et dont des esquisses furent faites, n'ont pas été retrouvées. Toutes les mosaiques représentant des personnages ont été réalisées après 867, à la fin de la période iconoclaste en 843, et après 1261 date à laquelle les Byzantins reprirent le contrôle de Constantinople.

En 1344, un nouveau séisme endommagea sérieusement l'église dont la restauration ne fut entreprise qu'en 1354 car à cette période, l'Empire Byzantin se trouvait dans une mauvaise situation financière. Selon des voyageurs occientaux, dans la première moitié du XVe siècle, Sainte Sophie était dans un déplorable état de délabrement. Le 29 mai 1453, lorsque Mehmet le Conquérant entra dans la ville, il se rendit directement à Sainte Sophie mais il trouva l'église mal entretenue. Après un minutieux nettoyage, l'église fut transformée en mosquée où le jeune Sultan vint réciter ses premières Prières du Vendredi.
Sous le règne du Conquérant, un minaret en bois et un mirhab (niche de prière) furent ajoutés pour les besoins du culte islamique. En 1572, Selim II commanda à l'architecte impérial en chef Sinan de se charger des grands travaux de restauration de l'édifice qui penchait sur un côté. Il renforça ou modifia les contreforts posés aux IXe, Xe et XIIIe siècles, et trois minarets (celui au-dessus de la Porte Impériale est cannelé) furent ajoutés au minaret en brique (datant de l'époque de Mehmet le Conquérant ou de Bayezit II), alors que le vieux minaret en bois fut supprimé. Egalement, un minber (une chaire) taillée dans le marbre, des faiences dans et autour de l'abside (l'une d'entre elles représente la Kaaba à la Mecque), une gallerie pour le muezzin et une loge pour le sultan furent ajoutés à l'intérieur. Ces travaux de grande envergure furent terminés sous le règne de Murat III. Après la construction du türbe de Selim II par Sinan, plusieurs membres de la dynastie ottomane (des sultans jusqu'à Ibrahim I ainsi que des princes) furent ensevelis sur le côté sud-ouest de Sainte Sophie.

Lors des travaux de restauration menés entre 1847 et 1849 sur ordre du Sultan Abdülmecit, les mosaiques, qui avaient été recouvertes d'un badigeon ou de plâtre durant la période islamique, furent mises au jour par le Suisse Gaspare Fossati et son frère Giuseppe. Avant de les recouvrir de nouveau, Fossati en fit des esquisses, mais en 1852, seules celles représentant l'intérieur, l'extérieur et les alentours de Sainte Sophie furent publiées dans un album. Le Prussien Salzenberg fit lui des reproductions en couleur des mosaiques, qui furent éditées en 1854.

L'ancienne Loge Impériale fut démolie et remplacée par une nouvelle richement décorée. Le Pavillion Impérial d'origine auquel il était relié, fut aussi transformé par Fossati. Huit panneaux circulaires en bois, d'un diamètre de 7,5 m et remplaçant les anciens panneaux carrés, furent accrochés aux pilliers au niveau de la galerie. Kazasker Izzet Efendi les décora de calligraphies mentionnant les noms d'Allah, du Prophète Mahomet, de ses deux petits-fils Hassan et Hussein et des quatre premiers caliphes Abou Bekir, Omar, Osman et Ali. Les noms s'ordonnent comme suit à partir du panneau situé à droite de l'abside, et dans le sens des aiguilles d'une montre: Allah, Mahomet, Abou Bekir, Osman, Hussein, Hassan, Ali et Omar. Kazasker Izzet Efendi restaura aussi l'inscription au centre de la coupole qui très probablement cache une mosaique du Christ Pantocrator: à l'origine, se trouvait une grande croix peinte au VIe siècle et remplacée vers 842 par une mosaique du Christ. Endommagée lors du tremblement de terre de 989, elle finit par se détacher en 1348 et une immense mosaique du Christ Pantocrator fut appliquée à sa place en 1355.

Suite au séisme de 1894, lorsque de grands morceaux de plâtre et de mosaiques tombèrent des demi-coupoles et des voûtes, Sainte Sophie resta fermée pendant plusieurs années. Une équipe d'experts étrangers travaillèrent à de nouveaux projets de restauration qui furent interrompus par la Guerre des Balkans et la Première Guerre Mondiale. Les travaux de restauration ne purent reprendre qu'après la Guerre d'Indépendance et la fondation de la République Turque.

En 1932, l'Américain Thomas Whittemore obtint la permission nettoyer les mosaiques qui étaient discernables sous le badigeon de chaux appliqué par Fossati. Il commença par mettre au jour la mosaique du Porche Impériale.

Fin 1934, sur ordre d'Atatürk, Sainte Sophie fut fermée au culte. Elle fut inaugurée en tant que musée le 1er février 1935.
Des travaux de restauration et des fouilles ont été menées depuis lors permettant de faire de nouvelles découvertes. Ces dernières années, la restauration des mosaiques a été faite par l'Institut Byzantin Américain. Le projet de conservation et de restauration de la décoration de la coupole mené par le Ministère de la Culture, la Direction Générale des Monuments et Musées, le Laboratoire Central pour la Restauration et la Conservation, est sponsorisé depuis 2000 par la World Monuments Fund.

L'architecture et les mosaiques de Sainte Sophie

L'édifice, de plan basilical à coupole, est orienté sur un axe nord-est, sud-ouest. Il mesure 93 m de long depuis l'exonarthex jusqu'à l'abside. La nef mesure 75 m de long sur 70 de large avec les bas-côtés.
L'église comprend un exonarthex (le narthex extérieur) avec cinq portes ouvrant sur le narthex divisé en neuf sections par des arcs. Les murs du narthex sont bordés par une frise et ses voûtes sont décorées de mosaiques aux motifs géométriques et de croix sur fond d'or. A l'extrémité nord du narthex, une rampe mène au niveau supérieur.
A l'extrémité sud se trouve le
"Horologion, un vestibule doté de portes en bronze (898) par où les empereurs pénétraient à l'intérieur de Sainte Sophie. Au-dessus de la porte intérieure se trouve la mosaique de la Vierge avec Constantin et Justinien : cette mosaique du Xe siècle représente la Vierge Marie et l'enfant Jésus. Dans les deux médaillons sont inscrits " Meter " et "Theou" (Mère de Dieu). A leur gauche, se tient l'Empereur Constantin, le fondateur de la Constantinople chrétienne, offrant une maquette de sa ville. L'inscription mentionne " l'Empereur Constantin le Grand parmi les Saints ". A leur droite, Justinien offrant une maquette de Ste Sophie. L'inscription mentionne " l'Empereur Justinien dont la Mémoire est Illustre ".
Chaque section du narthex possède une porte ouvrant sur l'espace central de l'église. Toutes ces portes datent de la période de Justinien. La haute porte du milieu, ou Porche Impériale, était destinée à l'empereur qui devait s'y prosterner avant d'en franchir le seuil. Elle est couronnée par la mosaique du Christ Pantocrator: cette mosaique du Xe siècle représente l'Empereur Léon VI (886-912) se prosternant devant le Christ Pantocrator (Tout-Puissant) qui est assis sur un trône incrusté de pierres précieuses. Il tient un livre dont l'inscription dit " Que la Paix soit avec Vous, Je suis la Lumière qui éclaire le Monde ". Dans les médaillons se trouvent la Vierge et un archange, probablement Gabriel.
La nef rectangulaire, pavée de marbre, est séparée des bas-côtés par quatre énormes
piliers et des colonnes toutes richement décorées. La coupole, percée de quarante fenêtres, a en son centre une inscription calligraphique exécutée par Kazasker Izzet Efendi en 1849. Elle s'élève à 55 m au-dessus du sol, et, ne formant pas un cercle parfait, son diamètre varie entre 31,20 m et 32,80 m. La coupole fut endommagée lors de tremblements de terre et d'incendies, et fut restaurée plusieurs fois. Afin de contrebalancer la poussée qu'elle exerce, la coupole repose sur des pendentifs (décorés de fresques représentant des séraphins), des colonnes, arcs, voûtes et sur les deux grandes demi-coupoles, elles-mêmes divisées en trois demi-coupoles.
La demi-coupole de l'abside est décorée par la mosaique de la Vierge et l'Enfant, probablement la plus ancienne de l'église: la Vierge Marie (Theotokos) est représentée assise avec Jésus sur ses genoux. L'or qui est fortement employé pour contraster avec la sobriété de sa robe, met en valeur la beauté de la composition. De façon à examiner cette merveilleuse mosaique de plus près, il est conseillé d'aller dans la partie la plus à l'est de la galerie haute.
Deux mosaiques représentant des anges se trouvent sur l'arc au-dessus de la bema (le choeur). Celui de droite, le mieux conservé, est l'Archange Gabriel.
Le niveau supérieur de Sainte Sophie comprend le "gynekaion", un espace réservé aux femmes avec une loge pour l'empereur, et des galeries. Une cloison en marbre, sculptée comme des portes en bois, délimite l'entrée de la galerie sud-ouest qui abrite de belles mosaiques: une mosaique du XII ou XIIIe siècle représente la Déesis où le Christ Pantocrator (Tout-Puissant) est entouré par la Vierge et St Jean Baptiste (Prodrome) demandant son intercession en faveur de l'Humanité lors du Jugement Dernier. La mosaique sur le mur est sur la droite de la galerie représente le Christ assis sur un trône incrusté de pierreries avec de part et d'autre l'impératrice Zoé tenant un document roulé concernant une donation en argent pour l'Eglise, et son troisième mari, Constantin IX Monomaque (1042-1055), tenant une bourse contenant la donation. Sur la droite de cette mosaique se trouve un panneau représentant la Vierge
et l'Enfant Jésus entourés par Jean II Comnène (1118-1143) et son épouse d'origine hongroise, Irène, ainsi que leur fils Alexis.
Situé à l'extérieur de la porte de l'
Horologion se trouve le Baptistère. Lorsqu'il fut tranformé en mausolée, les fonts baptistaux furent placés dans la petite cour reliant le baptistère à l'église. Le skeuophylakion, un petit bâtiment circulaire à l'extérieur de l'angle nord-est, pourrait remonter à l'époque de la première Sainte Sophie. Il renfermait le trésor.

(Ouvert de 09.30 à 16.30. Fermé le lundi).

Plan 2, E 3

Vue d'ensemble de Sainte Sophie

Au premier plan se trouve l'Omphalion où les empereurs
Byzantains étaient couronnés. A droite, la loge du muezzin

La Loge du Sultan (Hünkar Mahfili) conçu par Fossati



Vue de l'abside



Le mirhab est entouré par deux
chandeliers provenant de la Cathédrale
de Budapest lorsque la ville fut
conquise en 1526.


Bas-côté nord et galerie haute



Galerie haute

nord

Porte Byzantine en marbre

Mosaique de la Vierge Marie
dans la demi-coupole de l'abside

Fresque d'un Séraphin sur l'un des
pendentifs de la coupole centrale

Mosaique de l'Archange Gabriel
sur l'arc de la bema


Mosaique du Christ au centre de la Déesis - Galerie nord


Mosaique de la Vierge et l'Enfant entourée de
l'Emperor Johannes II Comnenos et son épouse Irene
Galerie nord

Le Christ entouré par l'Impératrice Zoé et l'Empereur
Constantin IX - Galerie nord

La Vierge entourée par les Emperors Constantin et Justinien
au-dessus de la porte du vestibule sud
1 Ruines de l'église théodosienne
2 Colonne transpirante (pour faire un vœu)
3 Balcon du choeur
4 Loge impériale
5 Trésor
6 Ancien baptistère, aujourd'hui mausolée de Mustafa Ier et
Ibrahim Ier
7 Fontaine aux ablutions
8 Ecole
9 Salle de l'horloge
A Tombes et mausolées de sultans et de princes
M



Principales mosaiques du rez de chaussée


Dans le narthex intérieur au dessus de l'entrée principale (le Porche Impérial): dans cette mosaique du Xe siècle, l'Empereur Léon VI (886-912) est représenté se prosternant devant le Christ Pantocrator (Tout-Puissant) qui est assis sur un trône incrusté de pierres précieuses. Il tient un livre dont l'inscription dit " Que la Paix soit avec Vous, Je suis la Lumière qui éclaire le Monde ". Dans les médaillons se trouvent la Vierge et un archange, probablement Gabriel .

Dans la demi-coupole de l'abside : la Vierge Marie (Theotokos) est représentée assise avec Jésus sur ses genoux. L'or qui est fortement employé pour contraster avec la sobriété de sa robe, met en valeur la beauté de la composition. De façon à examiner cette merveilleuse mosaique de plus près, il est conseillé d'aller dans la partie la plus à l'est de la galerie.

Sur le côté droit de la grande voûte en berceau en face de l'abside: l'Archange Gabriel est représenté débout, les ailes tombantes et il porte un vêtement de cérémonie particulier aux personnes importantes du palais byzantin. La mosaique situé de l'autre côté représentait Michel.

Au bout du narthex intérieur et juste avant la sortie se trouve la superbe mosaique du Xe siècle représentant la Vierge Marie et l'enfant Jésus. Dans les deux médaillons sont inscrits " Meter " et Theou (Mère de Dieu). A leur gauche, se tient l'Empereur Constantin, le fondateur de la Constantinople chrétienne, offrant une maquette de sa ville. L'inscription mentionne " l'Empereur Constantin le Grand parmi les Saints ". A leur droite, Justinien offrant une maquette de Ste Sophie. L'inscription mentionne " l'Empereur Justinien dont la Mémoire est Illustre ".

M




Principales mosaiques de la galerie


Au centre de chacune des rangées de niches sur la partie la plus basse du mur se trouvent les représentations de notables éclésiastiques qui furent canonisés.

Sur le mur du côté sud une mosaique du XII ou XIIIe siècle représente la Déesis : le Christ Pantocrator (Tout-Puissant) est entouré par la Vierge et St Jean Baptiste (Prodrome) demandant son intercession en faveur de l'Humanité lors du Jugement Dernier.

Sur le mur est sur la droite de la galerie, une mosaique représente le Christ assis sur un trône incrusté de pierreries avec de part et d'autre l'impératrice Zoé tenant un document roulé concernant une donation en argent pour l'Eglise, et son troisième mari Constantin IX Monomaque (1042-1055) tenant une bourse contenant la donation.

A la droite de la mosaique de Zoé un panneau représente la Vierge et l'Enfant Jésus entourés par Jean II Comnène (1118-1143) et son épouse d'origine hongroise, Irène, ainsi que leur fils Alexis.

A l'intérieur du premier pilier supportant l'arche de la coupole dans la galerie nord, " cachée " dans un endroit sombre se trouve la mosaique de l'Empereur Alexandre qui règna ensemble avec son frère Léon VI (886-912-913). D'une personnalité insignifiante, il préférait les joies du palais aux affaires de l'Etat.

Sur les quatre pendentifs sont représentés quatre anges (chérubins ou séraphins) principalement avec des mosaiques, mais les deux côté ouest furent complétés sous forme de fresques à cause des destructions qui survinrent déjà ,a la période byzantine. Ces représentations ne furent jamais recouvertes de chaux. Au cours des restaurations entreprises par Fossati, leur visage fut masqué par un oval contenant une étoile dorée.